Le réseau social ask.fm dans le collimateur après le suicide d'une adolescente

C'est un site basé sur le principe des questions-réponses. Il permet à n'importe qui d'envoyer des messages anonymes à n'importe quel utilisateur. Ask.fm est un réseau social fondé en 2010 par deux frères lettons, qui compte 13,2 millions d'utilisateurs quotidiens. Le principe de ce site rend très facile les messages d'insultes et d'intimidation. Au début du mois, une adolescente britannique de 14 ans s'est suicidée après avoir été victime de harcèlement sur ce réseau social.

Depuis la mort de Hannah Smith, ask.fm est au coeur d'une vive polémique. La jeune fille s'est pendue le 2 août après avoir reçu des messages insultants sur son physique, certains l'incitant même à se tuer, selon son père. La presse a lié ce site à au moins quatre autres suicides d'adolescents depuis un an : en Irlande, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. 

Appels au boycott

Le Premier ministre britannique, David Cameron, a appelé à boycotter ce type de sites "abjects ". Des annonceurs se sont également retiré. Plusieurs entreprises ou associations ont indiqué avoir pris des mesures pour ne plus diffuser de publicité sur le site. C'est le cas de Vodafone, Specsavers ou encore Save de Children.  

Quant aux personnes qui ont incité Hannah à passer à l'acte, il est difficile de retrouver les auteurs des messages, dans la mesure où il est possible de s'exprimer anonymement. Pour sa défense, le site indique avoir 50 modérateurs pour contrôler son contenu. C'est peu, quand on sait que 60 millions de messages sont envoyés par jour.