Cet article date de plus de neuf ans.

Le Tchad appelle à une "large coalition" contre Boko Haram

Alors que l'armée tchadienne est arrivée ce samedi à la frontière camerounaise, le président Idriss Déby appelle les pays d'Afrique centrale à former une "large coalition" contre les islamistes de Boko Haram. La secte sème la terreur dans le nord du Nigeria.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Idriss Deby, le président tchadien, ne veut pas intervenir seul contre Boko Haram © SIPA/Aurélien Meunier)

La mobilisation est-elle enfin en route contre les islamistes de Boko Haram ? Alors que la secte terroriste fait des ravages dans le nord du Nigeria, et semble progresser de plus en plus vers le lac Tchad, les pays d'Afrique centrale pourraient s'unir dans le combat. C'est en tout cas le souhait du président tchadien, Idriss Deby. Ce dernier a lancé, ce samedi, un "appel " à ses voisins pour qu'ils forment ensemble une "large coalition " contre le groupe qui revendique la destruction de dizaines de villages, et de milliers de meurtres dans l'État nigérian de Borno, notamment.

"Nous avons répondu à la sollicitation du président (camerounais) Paul Biya. Nous ne pouvons pas rester indifférents sur ce qui se passe chez nos voisins. Le Cameroun est la porte d'entrée et de sortie du Tchad sur le plan économique et donc nous sommes les plus proches et les plus concernés par ce qui se passe au Cameroun" (Idriss Deby)

Le président tchadien s'exprimait alors qu'il accompagnait une colonne de véhicules de l'armée tchadienne, arrivés ce samedi à la frontière camerounaise, proche de la zone d'action de Boko Haram. Les quelque 400 soldats ont été accueillis par des cris de joie de la population, tandis que plusieurs milliers de personnes ont marqué leur soutien à l'armée à N'Djamena, la capitale du Tchad. Selon Idriss Deby, "nos forces traversent aujourd'hui la frontière, et demain (dimanche) elles seront opérationnelles ". En attendant des renforts qui apparaissent aujourd'hui indispensables.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.