Législatives au Mali : second tour au lendemain d'un attentat
Environ 6 millions et demi de Maliens étaient appelés à voter ce dimanche pour le second tour des législatives. Mais cette élection n'attire pas les foules. Le taux de participation pourrait être encore plus faible que celui du premier tour, où 38,6% des électeurs s'étaient rendus aux urnes.
"Concernant l'organisation, tout est prêt mais en ce qui concerne le mouvement, le déplacement des gens, je ne pense pas qu'il y aura beaucoup de monde " explique Badra Traoré, président du bureau de vote d'Hamdallaye. Selon lui, "les gens ne sont pas motivés" en raison "du comportement des dirigeants, des autorités de ce pays ."
Le président Ibrahim Boubacar Keïta espère obtenir une majorité confortable pour son parti, le Rassemblement pour le Mali et ses alliés. Sur les 147 sièges de l'Assemblée nationale, seuls 19 ont été pourvus au premier tour. Après l'élection présidentielle du 11 août, ces législatives devraient achever un retour à l'ordre constitutionnel après le coup d'État du 22 mars 2012 et sortir le pays du chaos.
La crainte d'un attentat
Mais avec la mort samedi de deux soldats sénégalais de l'ONU, les élections se déroulent dans la crainte d'un attentat. "Voter, c'est quelque chose d'important, mais on fait attention, parce qu'on a peur des attentats ", explique un électeur de Gao, grande ville du nord du Mali.
Les forces de l'ONU, de la France et du Mali ont été placées en état d'alerte maximum pour assurer la sécurité du scrutin, en particulier dans le nord du pays. Plusieurs centaines d'observateurs nationaux et internationaux sont également présents, essentiellement dans le sud et le centre, le nord étant considéré comme trop dangereux.
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