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Les anti-Ali Bongo descendent dans la rue

Des affrontements entre les opposant au fils du défunt président Omar Bongo et la police ont fait plusieurs blessés
Article rédigé par France2.fr
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Omar Bongo (archives) (© France 2)

Des affrontements entre les opposant au fils du défunt président Omar Bongo et la police ont fait plusieurs blessésDes affrontements entre les opposant au fils du défunt président Omar Bongo et la police ont fait plusieurs blessés

Les heurts ont démarré vendredi matin lorsque la police a tiré les premières gaz lacrymogène pour disperser la manifestation, interdite par les autorités et organisée à l'est de Libreville par une coalition de candidats.

Ils demandent la démission d'Ali Bongo de son poste de ministre de la Défense au nom de l'égalité des chances à la présidentielle.

Face aux policiers, les manifestants n'ont pas hésité pas à rendre les coups. Lors d'une accalmie, l'un d'eux a brandit une botte Ranger arrachée à un policier.

"Le Gabon n'est pas une monarchie. C'est le peuple qui doit décider. Ali va-t-en", lance Ghislain Ledoux, un étudiant, tout en provoquant les policiers: "On n'a pas peur de vous".

"L'ère du PDG (Parti démocratique gabonais fondé par le président Bongo) est révolu. L'ère du Parti des +détourneurs+ gabonais est terminé", souligne plus calme un quadragénaire qui ne donne que son nom de famille "Ondo". "Quand j'avais 18 ans, on s'est battu pour le multipartisme, il y a eu des émeutes (en 1990, ndlr). Ca recommence...".

"On a supporté le père, on ne veut pas du fils. Si on ne nous écoute pas, on va tout brûler", lance un autre jeune, sans vouloir donner son nom.

Les candidats à la présidentielle en soutien

Les candidats présidentiels arrivent un à un: Pierre Mamboundou, Zacharie Myboto, Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé, Luc Bengono Nsi, les indépendants Bruno Ben Moubamba, Casimir Oyé Mba, André Mba Obame et Anna Claudine Ayo Assayi ainsi que Paul Mba Abessole, en lice pour un parti de la majorité. La police se retire. Les manifestants sont désormais entre 5 à 6000. L'AFP a dénombré au moins 6 blessés.

"La réaction de la police a été très violente, démesurée" souligne Bourdès Ogouliguendé, porte-parole des candidats présents, qui a notamment pu faire transporter à l'hôpital le blessé emporté par la police. "Nous avons calmé la situation mais nous continuons à demander la démission d'Ali Bongo, il ne peut être ministre et candidat. Nous réclamons aussi le +nettoyage+ des listes électorales afin que nous ayons des élections justes et transparentes".

La France... évoquée

Certains ont manifesté aussi leur hostilité à la France: "Que la France ne soutienne pas Ali, sinon ce sera un bain de sang pour les Français", menace un manifestant, soulevant à la fois des hourrahs mais aussi des huées de réprobation.

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