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"Les dégâts sont si énormes qu'il nous faut plus de temps pour regrouper les éléments", a dit un responsable japonais

Maisons enfouies sous une coulée de boue, nombreux incendies, bâtiments effondrés, raffinerie en feu, tsunami accompagné de vagues hautes de 10 mètres sur les côtes nord-est du Japon: l'étendue des dégâts semble considérable.Les dégâts les plus importants ont été enregistrés pour le moment dans les préfectures de Moyagi, Fukushima, Chiba et Tokyo.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le port d'Hachinohe, dans la préfecture d'Aomori, après le tsunami. (AFP/ HO / NHK)

Maisons enfouies sous une coulée de boue, nombreux incendies, bâtiments effondrés, raffinerie en feu, tsunami accompagné de vagues hautes de 10 mètres sur les côtes nord-est du Japon: l'étendue des dégâts semble considérable.

Les dégâts les plus importants ont été enregistrés pour le moment dans les préfectures de Moyagi, Fukushima, Chiba et Tokyo.

Pour l'heure, l'étendue des dégâts reste à définir mais les premiers éléments donnent à penser que le bilan économique sera très lourd.

Il est également trop tôt pour évaluer les coûts pour les réassureurs, mais cela risque de s'élever à d'importants montants compte tenu de la densité de la population et la violence du séisme.

De nombreux incendies, notamment dans une raffinerie et une centrale nucléaire, sans risque majeur pour les populations, ont déjà été rapportés par les médias et dans plusieurs villes, des bâtiments se sont en tout ou partie effondrés.

Les zones inondées ne se comptent plus et les habitations sont fortement touchées, malgré les normes antisismiques.

Tout le pays touché
A Tokyo, situé à quelque 380 km de distance de l'épicentre du séisme, les gratte-ciel, construit sur des structures parasismiques spéciales, ont tangué pendant de longues minutes après le séisme. Un toit s'est effondré sur un bâtiment du centre de la capitale où 600 étudiants participaient à une cérémonie de remise de diplôme, faisant de nombreux blessés, selon les pompiers et les médias. Dix incendies ont été signalés dans la capitale.

Dans les bureaux et les habitations, des objets ont chuté des étagères, les ascenseurs ont été stoppés automatiquement, tandis que des millions de personnes se précipitaient dans les rues.

Dans la région de Tokyo, une raffinerie de pétrole était en feu à Iichihara et des flammes s'élevaient à plusieurs dizaines de mètres de hauteur. L'aéroport international de Narita, situé à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Tokyo, a suspendu le trafic et décidé d'évacuer les bâtiments.

Dans la province de Miyagi, une vague de boue et de débris a déferlé à grande vitesse dans les champs, dévastant tout sur son passage. A certains endroits, l'eau a pénétré jusqu'à cinq kilomètres à l'intérieur des terres.

Les télévisions nippones ont diffusé en direct des images de maisons inondées, de bateaux chavirés et de voitures submergées par les eaux.

C'est un véritable mur d'eau, atteignant jusqu'à dix mètres de haut, qui a déferlé sur la côté Pacifique de la grande île de Honshu, emportant des maisons entières et transformant les ports en scène de désolation. Des colonnes de fumée s'élevaient au-dessus de certaines localités situées dans le nord-est de l'île principale de Honshu, où une quarantaine d'incendies ont été jusqu'à présent signalés.

Le bilan financier s'annonce très conséquent

La secousse la plus destructrice, d'une magnitude de 8,9 selon l'Institut de géophysique américain (USGS), s'est produite à 24,4 km de profondeur à 14h46 (6h46 à Paris) et à une centaine de kilomètres au large de la préfecture de Miyagi.

Pour info, le séisme de Kobé en 1995 avait coûté quelque 130 milliards de dollars, a rappelé Pierre Flabbée, analyste chez Kepler.

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