Les pays d’Afrique de l’Ouest placent le Mali sous embargo total et menacent d’une intervention militaire
Les États d’Afrique de l’Ouest réunis au sein de la Cédéao ont
mis leur menace à exécution. Ils avaient donné jusqu’à dimanche soir à la junte
malienne pour rendre le pouvoir au civil. Ne voyant aucun changement dans l’attitude
des putschistes, le président ivoirien Alassane Ouattara (qui est également à
la tête de la Cédéao) a annoncé que l’organisation allait mettre le Mali sous
embargo total. Une décision prise à l'issue d'une longue réunion à Dakar.
Il s’agit de sanctions diplomatiques, commerciales et
financières. Les frontières du Mali sont désormais fermées et ses fonds au sein
de la BCEAO (Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest. Des mesures qui
entrent en vigueur immédiatement selon Alassanne Ouattara.
La junte malienne arrivée au pouvoir après un coup d’État
mi-mars se retrouve donc isolée sur la scène régionale. Elle doit en plus faire
face à l’avancée des rebelles Touaregs qui contrôlent désormais la moitié nord
du pays.
Face à cette situation, qualifiée de "grave" , de "coup contre la démocratie" , par Alassabe Ouattara, la Cédéao a décidé de mettre en place la force militaire d'attentea. Une réunion est prévue cette semaine à Abidjan. Il s'agit de sopper par "tous les moyens cette rebellion et faire sorte que le Mali retrouve l'intégrité de son territoire", explique Alassane Ouattara.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir mardi, à la demande de la France, pour examiner la crise malienne. Selon Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangère, le Conseil de sécurité pourrait être saisi par Paris des éventuels "besoins" de la Cédéao pour régler la crise.
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