Un Français figure parmi les personnes tuées dans l'attaque d'un hôtel à Tripoli, en Libye
Au moins cinq étrangers ont été tués dans cette attaque, revendiquée par la branche libyenne de l'Etat islamique.
Un Français fait partie des cinq étrangers tués à Tripoli, dans l'attaque d'un grand hôtel de la capitale libyenne par des hommes armés, mardi 27 janvier. Il s'agissait du pilote d'une compagnie aérienne géorgienne travaillant pour le compte d'une entreprise libyenne.
Au total, au moins neuf personnes sont mortes, dont un Américain, deux femmes de nationalité philippine et un Sud-Coréen, qui assistait le pilote français. Cet assaut contre l'hôtel de luxe Corinthia a été revendiqué par la branche libyenne des jihadistes de l'Etat islamique.
Un assaut long de plusieurs heures
L'assaut a commencé dans la matinée, avec l'explosion d'une voiture piégée devant l'établissement de luxe. Trois hommes ont ensuite pénétré les lieux, avant d'être pourchassés par les forces de sécurité.
L'attaque s'est achevée en milieu d'après-midi avec la mort des trois assaillants. Ceux-ci ont déclenché leurs ceintures explosives alors qu'ils étaient encerclés au 24e étage. Celui-ci est d'habitude réservé à la mission diplomatique du Qatar, mais il n'y avait aucun diplomate ce jour-ci. Une sixième personne "prise en otage" par les assaillants est morte dans l'explosion. Sa nationalité n'est pas connue. Enfin, trois membres des services de sécurité ont aussi été tués et cinq personnes blessées.
La capitale aux mains des milices
L'établissement attaqué est connu pour accueillir des diplomates. Dans une première réaction à l'attaque, la représentante de la diplomatie européenne a condamné "un acte de terrorisme répréhensible qui porte un coup aux efforts destinés à rétablir la paix et la stabilité dans le pays", en allusion aux négociations en cours à Genève.
Tripoli est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi, au terme de huit mois de révolte en 2011. La ville est sous le contrôle de Fajr Libya, une puissante coalition de milices, notamment islamistes, qui y a installé un gouvernement parallèle après avoir chassé les autorités reconnues par la communauté internationale.
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