Cet article date de plus de dix ans.

"L’islam, ce n’est pas ça" : l’appel de la mère de la première victime de Merah

Latifa Ibn Ziaten, la mère de la première victime de Mohammed Merah, soutient les appels au rassemblement des musulmans, pour dénoncer les crimes commis au nom de l’islam, "qui n’est pas ça". Elle demande aussi de l’aide pour les jeunes tentés par la Syrie.
Article rédigé par Fabienne Sintes
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Latifa Ibn Ziaten plaide pour un islam de paix et demande de l'aide pour les jeunes des cités © MaxPPP)

Pour Latifa Ibn Ziaten , l’adhésion aux rassemblement des musulmans de ce vendredi est une évidence. Cette mère de famille a perdu son fils, le 11 mars 2012. Imad avait 30 ans, c’était un militaire et la première victime de Mohammed Merah.

"L’islam, ce n’est pas ça "martèle-t-elle pour évoquer l’assassinat d’Hervé Goudel.  "J’ai ressenti le même drame que pour la perte de mon fils."

"Il ne faut pas tolérer cette barbarie"(Latifa Ibn Ziaten)

Ouvrir les portes des cités 

Après l’assassinat de son fils, Latifa Ibn Ziaten a créé une association pour sensibiliser les jeunes aux dangers des dérives extrêmes et des chemins sectaires. Elle regrette que des cités soient fermées, "il faut dit-elle aller voir les jeunes, les comprendre, aider ceux qui sont perdus".

"J’ai convaincu des personnes de ne pas partir (en Syrie). Certaines sont sur place et demandent de l’aide pour rentrer, mais il n’y pas de possibilité."

Latifa Ibn Ziaten évoque la plate-forme téléphonique mise en place par le ministère de l’Intérieur pour éviter les départs en Syrie par des filières djihadistes. Un outil qu’il faut améliorer pour plus d’efficacité dit-elle

"Il faut un téléphone international  pour que les jeunes demandent de l’aide pour rentrer. C’est au retour qu’il faut les récupérer, les soigner, les aider. Il ne faut pas les mettre en prison, c’est encore pire pour des jeunes partis sur un coup de tête."

"La prison, c'est encore pire" (Latifa Ibn Ziaten)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.