M.Obama a proposé lundi un plan d'économies sur 10 ans prévoyant une réduction du déficit de 3.000 milliards USD
La proposition la plus marquante de ce dispositif est une taxe spéciale sur les revenus des millionaires, appelée "taxe Buffett".
"Washington doit vivre avec ses moyens. Nous devons arrêter ce que nous ne pouvons plus nous permettre afin de payer pour ce qui compte vraiment", a dit le président américain.
La taxe "Buffett", du nom de l'investisseur Warren Buffett qui l'a proposée, concernerait les contribuables gagnant plus d'un million d'euros (environ 725.000 euros), lesquels ne représentent qu'une petite partie des contribuables.
L'objectif, a précisé Obama, est que le taux d'imposition des contribuables américains les plus riches revienne à son niveau des années 1990 et que la classe moyenne ne paye pas plus, proportionnellement, que les millionnaires.
Les grandes entreprises et l'armée seront également touchées: 1.100 milliards d'économies liées aux retraits des troupes d'Irak et d'Afghanistan.
Barack Obama a annoncé des mesures pour consolider la politique fiscale à long terme et garantir la poursuite d'investissements dans l'éducation, les nouvelles énergies et l'emploi.
Le président démocrate a prévenu qu'il mettrait son veto à toute proposition déséquilibrée qui ferait porter l'effort sur les bénéficiaires du programme Medicare sans exiger en contre-partie un effort accru des Américains les plus aisés et des grandes entreprises. Ce plan vise à économiser 248 milliards de dollars sur le programme d'assurance maladie Medicare.
Les propositions d'Obama sont destinées à la commission bipartisane créée cet été dans le cadre de l'accord sur le relèvement du plafond de la dette.
Les six républicains et les six démocrates qui la composent doivent trouver d'ici fin novembre au moins 1.200 milliards de réductions du déficit budgétaire, qui viendront s'ajouter aux 917 milliards déjà décidées par l'accord du mois d'août.
Dans le détail...
Obama préconise l'abandon, à leur expiration, d'exonérations fiscales remontant à la présidence de George W. Bush (800 milliards de dollars seraient ainsi récupérés sur dix ans) et une refonte du code des impôts pour éliminer certaines niches fiscales, comme celle qui offre des exonérations aux entreprises faisant l'acquisition d'avions d'affaires (gain total estimé sur dix ans: 700 milliards).
Les services de la Maison blanche estiment que ces réductions du déficit budgétaire auront pour effet d'alléger le fardeau de la dette, allègement qu'ils chiffrent sur dix ans à 430 milliards de dollars d'intérêts en moins à payer.
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