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Mali : Paris renforce son dispositif terrestre, avec l'aide de l'UE

Nouvelles troupes, hélicoptères de combat : l'armée française annonce ce jeudi "la poursuite de la montée en puissance". 1.400 hommes sont à ce jour déployés au sol. Ils livrent combat actuellement à Diabali, selon le ministre Jean-Yves Le Drian. Des renforts nigérians sont attendus dans la journée. Des Tchadiens sont en route. L'UE s'engage à venir former l'armée malienne.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Joe Penney Reuters)

Alors que les troupes françaises ont entamé leur progression vers le nord du Mali et engagé des combats au sol, l'état-major des armées annonce le renforcement de son dispositif terrestre. "Des hommes continuent de se mettre en place , avec des hélicoptères ", a indiqué en fin de matinée le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major. Informations parcellaires, puisque l'armée refuse de préciser le nombre des appareils déployés. Et pour cause, les hélicoptères de type Gazelle ou Tigre déjà sur place ont servi aux hommes du Commandement des opérations spéciales, notamment dans leur première intervention dans la région de Konna.

Aujourd'hui, 1.400 hommes sont sur le terrain au Mali, selon le dernier pointage de Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense. Des soldats livrant toujours bataille à Diabali, ville de l'ouest prise par les islamistes ce lundi. "Il y a des combats au sol et par voie aérienne ce matin ", a expliqué le ministre. 

Le dispositif de l'opération Serval doit être porté à 2.500 hommes. Accompagnés de matériel et de vivres, acheminés avec le soutien logistique des armées britannique, danoise et belge. Une antenne chirurgicale, capable d'une dizaine d'interventions par jour, a également été mise en place à Bamako. Enfin, des dizaines de blindés légers ont été livrés, via la Côte d'Ivoire, pour sécuriser Bamako. 

Renforts africains

Pour le moment, les Français sont seuls ou presque. L'armée malienne, mal équipée, les accompagne. Et peut-être bientôt d'autres troupes ? Quelque 3.000 soldats de la force d'intervention ouest-africaine sont attendus d'ici au 26 janvier à Bamako, selon un document officiel de la Cedeao, pour former une force baptisée Misma... si l'argent et la logistique suivent. Premier test : l'arrivée attendue ce jeudi d'un premier contingent de 900 Nigérians. 

Mercredi soir, le ministre tchadien des Affaires étrangères Moussa Faki Mahamat a annoncé sur RFI que son pays comptait envoyer un régiment d'infanterie et deux bataillon d'appui : "Ce qui se passe au Mali nous concerne, en temps qu'Etat sahélien. Le Tchad ne peut se soustraire à son obligation de solidarité, même si nous sommes un peu loin du théâtre, à peu près à 2.000 km du Mali ." Or, des premiers soldats ont quitté N'Djamenah ce jeudi en fin de matinée pour Bamako. 

Des instructeurs européens

Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, réunis en conseil extraordinaire, ont adopté jeudi matin un plan de formation de l'armée malienne. Cette mission suppose le déploiement de 450 Européens au Mali, dont 200 instructeurs. Une source citée par l'AFP explique :"On n'a pas forcément besoin d'hommes pour l'instant mais il faudra soutenir les armées des pays africains quand elles vont s'impliquer dans le conflit ". 

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