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Election présidentielle au Mali : le candidat de l'opposition rejette à l'avance les résultats et appelle la population à "se lever"

Les résultats du duel entre le président sortant et favori Ibrahim Boubacar Keïta et l'opposant Soumaïla Cissé sont attendus en milieu de semaine.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Soumaïla Cissé lors d'un meeting à Mopti (Mali), le 26 juillet 2018. (MAXPPP)

Le candidat de l'opposition au Mali, Soumaïla Cissé, a rejeté à l'avance, lundi 13 août, les résultats du second tour de la présidentielle, entaché selon lui de fraudes, et appelé la population à "se lever""D'ores et déjà, nous rejetons les résultats", a déclaré au QG de son parti l'ancien ministre des Finances, opposé dimanche au président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta. "J'en appelle à tous les Maliens à se lever (...) Nous n'accepterons pas la dictature de la fraude", a-t-il ajouté. Au premier tour, organisé le 29 juillet, Ibrahim Boubacar Keïta  avait obtenu 41% des suffrages, loin devant le score de 18% obtenu par Soumaïla Cissé. Les résultats sont attendus en milieu de semaine.

Selon le gouvernement, le second tour de la présidentielle s'est déroulé dans de meilleures conditions sécuritaires que le premier. Mais, selon Soumaïla Cissé, le logiciel avec lequel son équipe effectuait sa propre compilation des résultats a été "attaqué" dans la nuit de dimanche à lundi. "Nous étions à 51,93% contre 47,53% pour le président de la République", a-t-il assuré.

Des membres de son équipe arrêtés

Par ailleurs, six membres de son équipe de communication ont été interpellés dimanche. Cinq des six hommes – quatre Français, dont deux binationaux franco-maliens, et un Malien – ont été relâchés sans poursuites après avoir été détenus pendant deux heures dans un commissariat, a indiqué l'entourage de Soumaïla Cissé. Leurs ordinateurs et téléphones ont été saisis.

Le vainqueur entrera en fonctions début septembre, avec la lourde tâche de relancer l'accord de paix conclu en 2015 avec l'ex-rébellion à dominante touareg, dont l'application accumule les retards. Le Mali est toujours confronté à la menace jihadiste malgré cinq années d'interventions militaires internationales.



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