Moscou et Ankara se rapprochent après huit mois de crise diplomatique
Vladimir Poutine avait été l’un des premiers dirigeants étrangers à assurer Erdogan de son soutien au lendemain de la tentative de putsch du 15 juillet. Et à aucun moment le président russe ne s’est ému de la répression implacable qui a ensuite visé les opposants au président turc.
La rencontre de ce mardi à Saint-Pétersbourg tombe à pic pour conforter le rapprochement entre deux autocrates qui partagent la même vision du pouvoir.
Poutine et Erdogan avaient pourtant engagé un bras de fer en novembre dernier après la destruction par la Turquie d’un avion russe au-dessus de la frontière turco-syrienne. Les regrets exprimés par Ankara ont calmé le jeu.
La Turquie importe la moitié de son gaz de Russie et une centrale nucléaire de conception russe est en construction sur les rivages turcs de la Méditerranée.
Reste l’opposition frontale sur la question syrienne. Moscou intervient militairement pour soutenir Bachar al-Assad, dont Erdogan espère la chute.
Coupé de l’Europe et devenu suspect aux yeux des Américains, Receip Tayyip Erdogan va chercher en Russie un partenaire, à défaut d’un allié.
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