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La Jordanie essaye de maintenir son attrait malgré son encombrant voisinage

Victime collatérale de ses voisins, en proie à des guerres diverses, la Jordanie essaye de sauver son tourisme malgré tout. Mais pas rassurés, les touristes ne viennent plus. Le royaume Hachémite essaye donc dans le même temps de diversifier ses sources de rentrées de devises et de rassurer les visiteurs étrangers.
Article rédigé par Frédérique Harrus
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Pétra (Jordanie).Temple Nabatéen du premier siècle avant JC. 
 (Manuel Cohen)

Le site antique de Pétra et sa citadelle taillée dans la pierre que l'on peut voir dans Indiana Jones et la dernière croisade, la Mer morte et sa flottaison inégalable ou ses boues curatives, les ruines du temple romain de Jérash... autant de lieux de visite désormais boudés par les touristes. Ces derniers ne viennent plus trop inquiétés par les voisins de la Jordanie. Entre la Syrie et l'Irak en guerre, civile ou pas, au nord, et l'Egypte avec sa sécurité hasardeuse au sud, sont autant d'épouvantails qui ont fait fuir près de 50% des visiteurs du seul site de Pétra. Ils y sont passés de près d'un million en 2010, à quelques 600.000 en 2014. Dix hôtels ont déposé le bilan. Les recettes touristiques ont baissé de 15% sur les quatre premiers mois de 2015, atteignant 1,2 milliard de dollars, a déploré le ministre du Tourisme, Nayef al-Fayez. 

Le pays réagit en se positionnant sur plusieurs créneaux... 
...D'abord en tentant d'attirer une nouvelle population en se tournant vers des nations asiatiques comme le Japon, la Chine ou la Malaisie, mais aussi les pays du Golfe ou la Turquie. 
Mais il tente aussi d'occuper le terrain du tourisme médical. Selon Fawzi Hamouri, le président de l'association des cliniques privées, «la Jordanie est devenue la première destination médicale au Proche-Orient et en Afrique du Nord» en accueillant quelque 250.000 patients étrangers en 2014.

La participation du royaume Hachémite à la coalition contre l'Etat islamique la désigne peut-être pour des actes terroristes. «Il ne faut pas que nous payions le prix» car la Jordanie ne fait «pas partie du problème en cours dans la région», a lancé le ministre du Tourisme. Mais les capitales occidentales préviennent régulièrement leurs citoyens que le royaume n'est pas à l'abri des troubles qui secouent la région. «La menace du terrorisme reste élevée en Jordanie», note ainsi le département d'Etat américain dans ses conseils aux voyageurs.

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