Nucléaire iranien : un vent d’optimisme souffle sur les négociations
L’Iran et les pays du P5+1 (France, Etats-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni et Allemagne) intensifient leurs efforts pour aboutir d’ici mardi à une entente de principe sur le programme nucléaire iranien, ouvrant la voie à un accord final dont la date limite a été fixée au 30 juin.
"Nous pouvons faire les progrès nécessaires pour résoudre toutes les questions" (chef de la diplomatie iranienne)
A son arrivée à Lausanne samedi matin, où se tiennent les négociations, Laurent Fabius a affirmé être venu "avec le souhait d'avancer vers un accord robuste ". Et à trois jours de la date butoir pour arracher ce compromis historique, son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, se veut optimiste. "Je pense que nous avons fait des progrès. Nous avançons et je pense que nous pouvons faire les progrès nécessaires pour résoudre toutes les questions et commencer la rédaction d'un texte qui deviendra un accord final ", a ainsi déclaré le chef de la diplomatie iranienne à la presse. Il a également qualifié les entretiens avec son homologue allemand Frank Walter Steinmeier et avec Laurent Fabius de "positifs ".
De son côté, Moscou, par la voix du chef de ses négociateurs Serguei Riabkov, estime à "plus de 50%" les chances de parvenir à un accord mais s'inquiète que le conflit au Yémen n'impacte les négociations. "Malheureusement, nous constatons que la tragédie qui se déroule dans ce pays a un impact sur l'atmosphère des négociations. Nous espérons que la situation au Yémen n'entraînera pas un changement dans la position de certains participants", a déclaré Serguei Riabkov, cité par l'agence Ria Novosti.
Une crise ouverte depuis l'été 2002
En cas d'accord, ce texte évoquera les chiffres-clés d'un futur accord fondamental entre l'Iran et le P5+1 de nature à refermer une crise ouverte depuis l'été 2002 et les premières révélations sur l'existence d'un programme nucléaire clandestin. Parmi ces chiffres, le nombre maximum et le type de centrifugeuses d'enrichissement de l'uranium que l'Iran sera autorisé à détenir ainsi que le volume des stocks d'uranium qu'il pourra conserver, le type de recherche et développement sur l'atome qu'il pourra entreprendre et les étapes concernant la levée des sanctions qui pèsent sur l'économie iranienne.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.