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Nucléaire, Syrie : le président iranien Rohani reste ferme

Le nouveau président iranien Hassan Rohani a maintenu, lundi lors de sa première conférence de presse, la position du régime sur le dossier nucléaire. Il a exclu tout arrêt de l'enrichissement d'uranium mais a toutefois promis plus de "transparence" sur ces activités. Hassan Rohani a également réitéré la position du régime iranien sur la guerre en Syrie.
Article rédigé par Typhaine Morin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Fars News Reuters)

" L'époque " des demandes occidentales pour un arrêt de l'enrichissement d'uranium "est révolue" , a indiqué Hassan Rohani, le président iranien élu vendredi dès le premier tour de la présidentielle, lors d'une conférence de presse lundi. Mais il y a "de nombreuses voies pour recréer la confiance ", car l'Iran va "faire [preuve de] plus de transparence pour montrer que [ses] activités sont conformes aux règles internationales ". L'Occident et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire.

Reprise des négociations

Pour faire fléchir la République islamique et la contraindre à renoncer à ses activités nucléaires sensibles, dont l'enrichissement d'uranium, la communauté internationale a imposé des sanctions. Des sanctions jugées "injustes " par le président Rohani.

Parallèlement, les négociations engagées entre l'Iran et les grandes puissances (le groupe 5+1 : Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne) n'ont encore rien donné. Et Hassan Rohani propose de relancer ces discussions. "Le principe est de rendre plus actives les négociations avec le groupe 5+1, le problème nucléaire ne peut être réglé que par les négociations. Les menaces et les sanctions ne sont pas efficaces ", a-t-il estimé.

"Contre les interventions étrangères"

Sur le dialogue avec l'ennemi juré de l'Iran, les Etats-Unis, Hassan Rohani pose comme condition à "tout dialogue " la reconnaissance par Washington "[des] droits nucléaires " de son pays. Surnommé le "cheikh diplomate" , le président iranien était chargé des négociations nucléaires entre 2003 et 2005. A l'époque, l'Iran avait accepté la suspension de son programme d'enrichissement d'uranium après des négociations avec la troïka européenne (France, Grande-Bretagne et Allemagne).

Sur le dossier syrien, l'Iran, fidèle allié du régime de Bachar Al-Assad, maintien sa position. "La crise syrienne doit être réglée par le peuple syrien ", a déclaré Hassan Rohani lors de sa conférence de presse. "Nous sommes contre le terrorisme, la guerre civile et les interventions étrangères. [...] Le gouvernement actuel doit être respecté par les autres pays jusqu'aux prochaines élections [présidentielles de 2014] et ensuite c'est le peuple qui décidera ."

Accueil favorable

Les pays occidentaux et la Russie ont accueilli positivement l'élection de Hassan Rohani à la tête de la République islamique. Washington s'est dit prêt à "coopérer sur la question nucléaire ". Israël souhaite maintenir la pression sur Téhéran pour l'obliger à cesser ses activités nucléaires.

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