Cet article date de plus de douze ans.

Obama pas encore candidat, déjà en campagne

Campagne ou pas, le discours annuel sur l'état de l'Union est un rituel politique très suivi aux États-Unis. Dans une année électorale, avec un président sur le point de se re-présenter, il devient une tribune. Barack Obama en a profité la nuit dernière pour présenter son programme économique.
Article rédigé par Alexandre Chassignon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Taxer davantage les plus riches et produire aux Etats-Unis. Deux thèmes sur lesquels Barack Obama a construit son discours sur l'état de l'Union, la nuit dernière devant le Congrès. Deux thèmes qui doivent lancer sa campagne pour l'élection d'octobre.

Le président américain ne veut pas se "contenter d’un pays où un nombre de plus en plus faible de gens s’en sortent bien, pendant qu’une part croissante des Américains s’en sortent tout juste ". Il s'est prononcé pour une réforme de la fiscalité instituant un taux d’imposition minimal de 30% sur les revenus des millionnaires.

Plus tôt dans la journée, le républicain Mitt Romney, candidat à l'investiture, avait révélé n’être soumis qu’à un taux d’imposition d’environ 15%. "A l'inverse, si vous gagnez moins de 250.000 dollars par an, comme 98% des familles américaines, vos impôts ne devraient pas augmenter ", a précisé Obama.

"Arrêter de subventionner les millionnaires" et "les délocalisations"

Le président-candidat s'appuie encore sur l'instrument fiscal dans l'autre grand thème du jour, l'emploi. Le chômage atteint 8,6%, un taux historiquement élevé aux Etats-Unis. "Actuellement, les entreprises bénéficient d'avantages fiscaux lorsqu'elles délocalisent leurs entreprises à l'étranger, cela n'a absolument aucun sens. A partir de maintenant, toutes les entreprises multinationales devront payer une taxe de base et tout doit être fait pour accorder des avantages fiscaux aux entreprises qui veulent créer des emplois aux Etats Unis ". C'est aussi une attaque en creux contre la politique fiscale héritée de l'administration Bush et sur laquelle le Congrès, depuis deux ans à majorité républicaine, refuse de revenir.

Dès aujourd'hui, Barack Obama va aller décliner son message économique sur le terrain. En trois jours, il visitera cinq Etats qui pourraient s’avérer cruciaux pour une réélection.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.