Les propos de Donald Trump sur l'Otan et la Russie "sapent notre sécurité", s'inquiète le secrétaire général de l'Alliance

L'ancien président assure que s'il était réélu, les Etats-Unis ne viendraient pas en aide aux autres Etats membres en cas d'agression russe s'il estime qu'ils ne dépensent pas assez pour leur défense.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un drapeau de l'Otan à Varsovie (Pologne), le 12 janvier 2024. (JAKUB PORZYCKI / NURPHOTO / AFP)

Bluff électoral ou menace sérieuse ? Les déclarations de Donald Trump évoquant la possibilité de ne plus défendre les pays de l'Otan "sapent notre sécurité", a averti le secrétaire général de l'organisation, Jens Stoltenberg, dimanche 11 février. Candidat à un deuxième mandat à la Maison Blanche, l'ancien président républicain reproche aux autres membres de l'Alliance de ne pas financer suffisamment la défense commune.

"Toute suggestion selon laquelle les Alliés ne se défendront pas les uns les autres sape notre sécurité à tous, y compris celle des Etats-Unis, et expose les soldats américains et européens à un risque accru", a déclaré Jens Stoltenberg dans un communiqué.

"L'Otan reste prête et capable de défendre tous les Alliés" et "toute attaque contre l'Otan entraînera une réponse unie et énergique", a martelé le secrétaire général de l'Otan, qui se dit "convaincu que les Etats-Unis resteront un allié fort et engagé au sein de l'Otan, quel que soit le vainqueur de l'élection présidentielle".

"Je les encouragerai à vous faire ce qu'ils veulent"

Donald Trump, probable opposant à Joe Biden lors de l'élection présidentielle américaine de novembre, a menacé samedi, s'il était réélu, de ne plus défendre les pays de l'Otan dont il estime qu'ils ne "paient" pas assez. Sans clarifier si sa critique visait des pays qui ne financeraient pas assez l'Otan ou qui consacreraient une part trop faible de leur budget à leur défense nationale.

"Un des présidents d'un gros pays s'est levé et a dit : 'Eh bien, monsieur, si on ne paie pas et qu'on est attaqué par la Russie, est-ce que vous nous protégerez ?'", a raconté le favori à l'investiture du parti républicain lors d'un meeting en Caroline du Sud, avant de donner sa réponse : "Non, je ne vous protégerai pas. En fait, je les encouragerai à vous faire ce qu'ils veulent. Vous devez payer vos dettes".

La Maison Blanche a réagi vivement aux propos de l'ancien président, estimant qu'"encourager l'invasion de nos plus proches alliés par des régimes meurtriers est consternant et insensé".

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