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"Je pense qu'il y aura une guerre" : les Israéliens d'Ashkelon redoutent un nouvel embrasement avec les Palestiniens

Après une flambée de violence entre Israël et les factions de Gaza ce week-end, une relative accalmie s’est installée dans la nuit. À Ashkelon, au sud d’Israël, les habitants, anxieux, ne s’éloignent pas des abris anti-aériens.

Article rédigé par franceinfo - Marine Vlahovic
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un cordon de sécurité installé autour d'un immeuble détruit par une roquette palestinienne, dans la ville israélienne d'Ashkelon, près de la bande de Gaza. (JACK GUEZ / AFP)

Plantée sur le seuil de son immeuble d’Ashkelon, au sud d’Israël, Jana vit dans la crainte des roquettes palestiniennes. Car si le calme est revenu lundi 6 mai dans la bande de Gaza, à la faveur d'un cessez-le-feu annoncé par les Palestiniens après le plus grave accès de violence avec Israël depuis des années, aucun règlement à long terme ne semble s’annoncer.

La vie des habitants rythmée par les sirènes d'alerte

Dans cette ville située à quelques kilomètres seulement de la bande de Gaza, les tirs de roquettes de l'enclave palestinienne ont ainsi fait au moins quatre victimes civiles ces derniers jours. "J’ai peur car j’ai un petit bébé, indique-t-elle, en montrant son enfant à côté d'elle. Je pense qu’il y aura une guerre. Ce ne sera peut-être pas 'la' guerre, mais nous allons connaître la même situation ces prochains jours ou prochaines semaines. Et ce n'est pas la première fois. Par exemple, ma fille n’a que dix mois et c’est déjà la deuxième vague d’attaques qu’elle subit." 

La jeune mère de famille s’interrompt quand retentit la sirène qui annonce l’arrivée d’un missile. Il faut vite se mettre à couvert. Les habitants patientent dans l’abri anti-aérien, au son des alertes sur leurs smartphones et des explosions.

C’est 'le dôme de fer' : quand ils tirent un missile, nous lançons une roquette pour le neutraliser.

Jana

à franceinfo

Mais le dôme de fer n’est pas infaillible : si plus de 600 roquettes ont été lancées sur Israël en deux jours, seulement 150 d’entre elles ont été interceptées par le système de défense anti-aérien. Depuis samedi, au moins 23 Palestiniens ont été tués, dont 19 pour la seule journée de dimanche au cours de frappes intensives de l’armée israélienne sur la bande de Gaza.

Après l'accès de violence de ce week-end, les Israéliens d'Ashkelon redoutent un nouvel embrasement - reportage Marine Vlahovic

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