"Je pense qu'il y aura une guerre" : les Israéliens d'Ashkelon redoutent un nouvel embrasement avec les Palestiniens
Après une flambée de violence entre Israël et les factions de Gaza ce week-end, une relative accalmie s’est installée dans la nuit. À Ashkelon, au sud d’Israël, les habitants, anxieux, ne s’éloignent pas des abris anti-aériens.
Plantée sur le seuil de son immeuble d’Ashkelon, au sud d’Israël, Jana vit dans la crainte des roquettes palestiniennes. Car si le calme est revenu lundi 6 mai dans la bande de Gaza, à la faveur d'un cessez-le-feu annoncé par les Palestiniens après le plus grave accès de violence avec Israël depuis des années, aucun règlement à long terme ne semble s’annoncer.
La vie des habitants rythmée par les sirènes d'alerte
Dans cette ville située à quelques kilomètres seulement de la bande de Gaza, les tirs de roquettes de l'enclave palestinienne ont ainsi fait au moins quatre victimes civiles ces derniers jours. "J’ai peur car j’ai un petit bébé, indique-t-elle, en montrant son enfant à côté d'elle. Je pense qu’il y aura une guerre. Ce ne sera peut-être pas 'la' guerre, mais nous allons connaître la même situation ces prochains jours ou prochaines semaines. Et ce n'est pas la première fois. Par exemple, ma fille n’a que dix mois et c’est déjà la deuxième vague d’attaques qu’elle subit."
La jeune mère de famille s’interrompt quand retentit la sirène qui annonce l’arrivée d’un missile. Il faut vite se mettre à couvert. Les habitants patientent dans l’abri anti-aérien, au son des alertes sur leurs smartphones et des explosions.
C’est 'le dôme de fer' : quand ils tirent un missile, nous lançons une roquette pour le neutraliser.
Janaà franceinfo
Mais le dôme de fer n’est pas infaillible : si plus de 600 roquettes ont été lancées sur Israël en deux jours, seulement 150 d’entre elles ont été interceptées par le système de défense anti-aérien. Depuis samedi, au moins 23 Palestiniens ont été tués, dont 19 pour la seule journée de dimanche au cours de frappes intensives de l’armée israélienne sur la bande de Gaza.
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