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Les Palestiniens annoncent un cessez-le-feu à Gaza après la plus grave flambée de violence depuis 2014

Israël, qui se garde généralement de corroborer de telles trêves, n'a pas confirmé cette annonce.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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De la fumée s'échappe de la ville de Gaza, le 5 mai 2019, après un bombardement israélien dans l'enclave palestinienne.  (MUSTAFA HASSONA / ANADOLU AGENCY)

Vers un apaisement des tensions ? Les Palestiniens ont accepté un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, ont indiqué trois responsables égyptien et palestiniens dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 mai, après un grave accès de violences de deux jours qui a réveillé le spectre de la guerre dans l'enclave. Israël, qui se garde généralement de corroborer de telles trêves, n'a pas confirmé ce cessez-le-feu.

Mais alors qu'approche le début du mois sacré du ramadan, les tirs de roquettes palestiniennes et les frappes de représailles israéliennes, qui secouaient depuis samedi la bande de Gaza et les villes israéliennes riveraines de l'enclave, ont effectivement cessé avant la levée du jour, à l'heure du cessez-le-feu indiquée par les responsables.

L'Egypte, intermédiaire traditionnel entre Palestiniens et Israël à Gaza, a forgé un accord de cessation des hostilités entré en vigueur à 04h30, ont déclaré sous couvert d'anonymat un responsable du mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, et un autre responsable du Jihad islamique, deuxième force dans le territoire et autre ennemi juré d'Israël. Un responsable égyptien a confirmé sous le couvert de l'anonymat la conclusion d'un accord. Une porte-parole de l'armée israélienne a décliné tout commentaire. 

Quatre Israéliens et 23 Palestiniens tués en deux jours

La bande de Gaza et les villes israéliennes frontalières avec l'enclave ont été le théâtre pendant deux jours de la plus grave flambée de violences depuis la guerre de 2014, faisant redouter un quatrième conflit entre les parties depuis 2008. 

Quelque 690 roquettes ont été tirées par le Hamas et le Jihad islamique depuis samedi de Gaza, dont plus de 500 ont atteint le territoire israélien, et au moins 35 sont tombées dans des zones urbaines, selon un décompte de l'armée israélienne. L'aviation et l'artillerie israéliennes ont en retour frappé plus de 350 objectifs du Hamas et du Jihad islamique à travers l'enclave palestinienne, visant des combattants des groupes armés, des ateliers de fabrication de roquettes, des entrepôts d'armes, des positions et des bases militaires ainsi qu'un tunnel du Jihad islamique débouchant en Israël ou encore des immeubles abritant des bureaux du Hamas.

Ces 48 heures de tensions ont tué quatre personnes côté israélien et 23 Palestiniens. Sur les 19 Palestiniens tués au cours de la seule journée de dimanche, neuf ont été identifiés comme des combattants du Hamas et du Jihad islamique.

Selon le responsable du Jihad islamique, l'accord trouvé dans la nuit prévoit des mesures quant aux zones de pêche gazaouies en Méditerranée, ainsi qu'une amélioration de l'approvisionnement en électricité et en combustible dans l'étroite enclave de deux millions de Palestiniens. La bande de Gaza est durement éprouvée par les guerres, la pauvreté et le blocus imposé par Israël depuis plus de dix ans, afin de contenir le Hamas. 

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