L'organisation Human Rights Watch accuse Israël et le Hamas de "crimes de guerre présumés" dans le conflit de Gaza
HWR appelle la Cour pénale internationale à "diligenter une enquête".
L'organisation Human Rights Watch (HRW) a accusé mardi 27 juillet Israël et le mouvement armé palestinien Hamas de "crimes de guerre présumés" lors du conflit qui les a opposés en mai dernier. Du 10 au 21 mai, le Hamas au pouvoir à Gaza et l'armée de l'Etat hébreu se sont livré une guerre de 11 jours fatale à 260 Palestiniens, parmi lesquels des enfants et des combattants, et 13 personnes en Israël, dont un soldat, un enfant et une adolescente.
HRW a enquêté sur trois frappes aériennes de l'armée israélienne : le 10 mai à Beit Hanoun, le 15 mai dans le camp de Al-Shati et le 16 sur la rue al-Wahda dans le centre de la ville de Gaza. Elles avaient causé la mort de 62 "civils palestiniens", selon l'ONG.
"L'armée israélienne a affirmé qu'elle avait visé des tunnels et un centre de commandement souterrain utilisé par les groupes armés, mais n'a présenté aucun détail pour étayer cette affirmation", a déclaré HRW, dont les chercheurs internationaux se sont vu "refuser" par Israël l'accès à la bande de Gaza, enclave palestinienne de deux millions d'habitants sous blocus israélien depuis 2007. Les groupes armés palestiniens, en premier lieu le Hamas qui contrôle la bande de Gaza, ont tiré plus de 4 300 roquettes et mortiers vers Israël selon les données de l'armée israélienne, ont "également perpétré des attaques illégales", a ajouté HRW qui a dit travailler sur "un rapport séparé" sur ces frappes.
Des "allégations déjà réfutées", selon Israël
Estimant qu'"Israël et les autorités palestiniennes ont fait preuve de très peu d'empressement à s'occuper des abus commis par leurs forces", HRW a appelé la Cour pénale internationale (CPI) à "diligenter une enquête".
Dans un communiqué, l'armée israélienne déplore que HRW "choisisse de recycler des allégations déjà réfutées au lieu de condamner les violations du droit international par le Hamas et d'autres organisations terroristes, qui mènent des opérations militaires à partir de zones d'habitations, de mosquées, d'écoles et d'hôpitaux". De son côté, le Hamas a assuré dans un communiqué que "la résistance palestinienne s'est efforcée d'éviter de viser des civils malgré les massacres commis par l'occupation israélienne".
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