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Latifa Ibn Ziaten voyage en Israël au nom de son fils tué par Mohamed Merah
Après l'assassinat de son fils par Mohamed Merah, Latifa Ibn Ziaten s'est donné pour mission de guider la jeunesse, rapprocher les religions, déconstruire les discours de haine et démontrer que vivre ensemble est possible. Elle a emmené en Israël et en Palestine des jeunes pour qu'ils voient de leurs yeux et confrontent ce qu'ils entendent au réel.
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Le 11 mars 2012 fut une journée noire pour Latifa Ibn Ziaten. Cette mère de cinq enfants a perdu l'un de ses fils, Imad, la première victime froidement abattue par Mohamed Merah. Selon le scénario, qui s'est reproduit à Paris en janvier 2015, des Français portant l'uniforme de la République ont été pris pour cible et abattus en pleine rue. Cette mère a d'abord décidé de tenter de comprendre ce qui avait pu amener Mohamed Merah à tuer son garçon. Pour ce faire, elle est allée sur les lieux de l'enfance du meurtrier, aux Izards, une cité du nord-est de Toulouse. Au pied des immeubles, elle rencontre des jeunes qui, ignorant à qui ils ont affaire, chantent les louanges de Mérah «un héros, un martyr de l'islam».
Extrêmement choquée par cette valorisation du meurtrier, héros dont se réclame une certaine jeunesse, elle fonde l'association Imad et part à leur rencontre. Son but : venir en aide aux jeunes des quartiers difficiles, promouvoir la laïcité, le dialogue interreligieux et surtout faire en sorte que son fils ne soit pas mort en vain.
Quatre ans plus tard, malgré tous ses efforts, et conformément à ses plus sombres prédictions, les frères Kouachi d'un côté et Koulibali de l'autre ont reproduit l'intégralité du scénario Merah (assassiner des Français sous l'uniforme national et quatre juifs), et rajouté les 12 de Charlie Hebdo au tableau. Mais Latifa Ibn Ziaten qui ne désarme pas, est montée d'un cran dans son combat. Une démarche originale aux résultats inattendus.
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