Reconnaissance d’un État palestinien : "Il faudra un jour, mais aujourd'hui, ce serait donner raison au Hamas", selon François-Xavier Bellamy
"Il faudra un jour une solution à deux États", pour obtenir "la paix", mais "aujourd'hui", ce serait "donner raison" au Hamas, déclare François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux Européennes, sur franceinfo mercredi 29 mai alors que l'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont officiellement reconnu l'État de Palestine, mardi 28 mai.
Emmanuel Macron s'est aussi dit mardi "prêt" à cette reconnaissance d'un État de Palestine, mais a ajouté ne pas vouloir agir sous le coup de l'"émotion", dans un contexte d'indignation internationale après la frappe meurtrière de Tsahal sur un camp de réfugiés de Rafah.
Ce n'est pas "un moment utile pour reconnaître un État de Palestine", juge également François-Xavier Bellamy qui doute de l'efficacité de l'initiative : "Est-ce que c’est ce symbole qui va arrêter la violence ? Je ne le crois pas". Au contraire, selon lui, "c'est donner une forme de raison à ceux qui, le 7 octobre, ont déclenché cette attaque", c'est-à-dire le Hamas.
François-Xavier Bellamy a appelé à un "cessez-le-feu humanitaire" et rappelé la nécessité de "défendre" les populations civiles pour les "sortir immédiatement de cet incroyable embrasement". Selon lui, elles "sont d'abord les otages du Hamas qui a choisi d'en faire des boucliers humains dans la guerre qu'ils mènent contre l'existence même d'Israël".
"La solution politique viendra quand il y aura des acteurs politiques à même de discuter. Aujourd'hui, vous voulez discuter avec qui ? Avec le Hamas, le principe même du Hamas, c'est la destruction d'Israël", a-t-il poursuivi. Le patron des Républicains, Éric Ciotti, s'est déclaré en revanche favorable à la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l'État d'Israël : "Israël est devant un défi de survie, devant une menace existentielle dans ce conflit", a justifié François-Xavier Bellamy.
"Il y a une asymétrie évidente. Si le Hamas dépose les armes et libère les otages, c'est la fin de la guerre. Mais si Israël dépose les armes, c'est la fin d'Israël."
François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux Européennesà franceinfo
François-Xavier Bellamy dit ne pas rester insensible à la situation des Gazaouis : "Non seulement ça m'émeut, mais ça me révolte que des populations civiles soient aujourd'hui dans cette situation d'enfer. Je le dis depuis des mois, c'est un drame absolu", a-t-il insisté.
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