Premier vol réussi pour Solar Impulse 2
L'objectif d'André Borschberg et Bertrand Piccard, à l'origine du projet Solar Impulse, est de faire un tour du monde à l'énergie solaire, en mars 2015.
Ce lundi matin, avec aux commandes un pilote d’essai allemand, Markus Scherdel, l’avion a volé 2h15, soit une demie heure de plus que prévu. Après quelques centaines de mètres sur la piste, il a pris lentement l’air, propulsé par ses 4 moteurs aux 17.200 cellules solaires.
Solar Impulse 1 avait déjà volé à travers l’Europe et jusqu’au Maroc, avant de traverser les Etats-Unis. En 2010, un vol sans escale de 26 heures lui avait permis de démontrer sa capacité à accumuler suffisamment d’électricité le jour pour continuer à voler la nuit.
Un avion lent mais léger
Ce nouveau Solar Impulse doit pouvoir voler plus de 120 heures d’affilée, soit 5 jours et 5 nuits, le temps pour lui de traverser le Pacifique ou l’Atlantique. Car sa vitesse est limitée. La nuit, il ne peut pas dépasser les 46 km heures, pour ne pas épuiser ses batteries au lithium. Aussi long qu’un Airbus A380 (72 mètres), il est aussi 150 fois moins lourd et pèse 2,3 tonnes.
Pour tenir compte des limites physiques de l'unique pilote, le cockpit a été agrandi depuis le premier prototype. Un "copilote virtuel" a également été développé, qui consiste en un système électronique de suivi et d'alerte relié à la base de Payerne.
L'appareil doit suivre tout l'été un programme d'essais en vol au-dessus de la Suisse, avant de se lancer en mars 2015 pour un tour du monde en plusieurs escales : il s'élancera depuis la région du Golfe, pour se diriger vers la Birmanie, l'Inde, la Chine, le Pacifique, les Etats-Unis, l'Europe du Sud et l'Afrique du Nord, et rejoindre enfin son point de départ.
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