Le prix Nobel de la paix est attribué à la militante iranienne Narges Mohammadi pour sa lutte contre l'oppression des femmes
Le prix Nobel de la paix 2023 a été attribué, vendredi 6 octobre, à la militante Narges Mohammadi, emprisonnée en Iran, pour "sa lutte contre l'oppression des femmes en Iran et son combat pour promouvoir les droits humains et la liberté pour tous". Le nom de la lauréate a été révélé à 11 heures à Oslo (Norvège). La journaliste de 51 ans se trouve actuellement dans une geôle de la République islamique où des femmes, tête nue, font souffler un vent d'émancipation malgré la répression. Le comité Nobel "espère" que l'Iran libérera Narges Mohammadi, a-t-il défendu après l'annonce de son prix.
L'attribution du prix Nobel représente "un moment historique et important pour la lutte pour la liberté en Iran", a réagi sa famille dans un message écrit. "Nous dédions ce prix à l'ensemble des Iraniens et en particulier aux femmes et aux filles iraniennes qui ont inspiré le monde entier par leur courage et leur combat pour la liberté et l'égalité", a-t-elle ajouté.
"Le courage et la détermination" des Iraniennes
"Cela distingue vraiment le courage et la détermination des femmes en Iran, qui sont une source d'inspiration pour le monde entier", a de son côté déclaré le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme. Cette récompense "est un rappel important que les droits des femmes et des filles font face à un fort recul, y compris à travers la persécution des défenseurs des droits des femmes, en Iran et ailleurs", a de son côté réagi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
"La France se félicite de ce choix très fort pour une combattante de la liberté", a de son côté affirmé Emmanuel Macron. "La voix sans peur de Mohammadi ne peut se laisser enfermer, l'avenir de l'Iran, ce sont ses femmes", a aussi commenté la ministre des Affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, sur X.
"C'est la cause iranienne tout court qui est honorée", a réagi l'autrice franco-iranienne Marjane Satrapi auprès de franceinfo. "Cela doit faire comprendre aux gens qu'il y a une vraie chose qui se passe dans cette société iranienne. (...) Ce flambeau est porté par les femmes parce que les droits de la femme, ce sont les droits de la société tout court. Une société où les femmes sont opprimées ne peut jamais prétendre à la démocratie."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.