Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 24 octobre
Des frappes ont de nouveau visé des secteurs de la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah libanais, jeudi 24 octobre. D'épaisses volutes de fumée noire se sont élevées près d'un secteur touché et des journalistes sur place ont entendu deux fortes déflagrations. "L'armée de l'air israélienne a mené une frappe sur le secteur de Choueifat", a précisé l'agence nationale d'information libanaise ANI. Voici ce qu'il faut retenir de la journée.
Des frappes font plusieurs morts
Au moins 12 personnes, dont trois enfants, ont été tuées dans des frappes israéliennes sur deux villages dans l'est du Liban. "Une frappe de l'ennemi israélien sur le village d'al-Khodr dans la région de Baalbeck-Hermel a fait sept morts dont trois enfants", a rapporté le ministère de la Santé libanais. Une seconde attaque dans la même région sur le village de Halaniya a fait cinq morts, selon la même source.
Dans la banlieue sud de Beyrouth, des frappes ont également visé, une nouvelle fois, plusieurs secteurs dans la soirée, près d'une demi-heure après un appel à évacuer ce fief du Hezbollah publié par l'armée israélienne. Plus tôt encore, l'ANI a fait état de deux morts dans une frappe israélienne de drone visant une voiture sur une autoroute à l'est de la capitale libanaise. Israël a annoncé plus tôt avoir visé des dépôts d'armes du Hezbollah au sud de la capitale libanaise.
Cinq soldats israéliens morts dans le sud du Liban
L'armée israélienne a annoncé la mort de cinq soldats, tués dans le sud du Liban, où elle mène depuis plusieurs semaines une offensive terrestre contre le Hezbollah. L'armée a précisé, dans un communiqué, que les militaires étaient "tombés au combat dans le sud du Liban" mercredi, portant à 27 le nombre de soldats tués depuis le début de l'opération au Liban le 30 septembre.
Un milliard de dollars pour le Liban et son armée
La communauté internationale "a été à la hauteur de l'enjeu" financier, selon Paris. La conférence pour le Liban, initiée par le président Emmanuel Macron, a permis de récolter un milliard de dollars pour les Libanais et leur armée, à défaut d'avancées diplomatiques. "Nous avons répondu à l'appel lancé par les Nations unies en annonçant des contributions substantielles, 800 millions de dollars auxquels s'ajoutent d'importantes contributions en nature", s'est félicité le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot. Quelque 200 millions seront, eux, destinés à l'armée libanaise.
Les négociations en cours entre le Hamas et Israël
Le Hamas est prêt à un arrêt des hostilités à Gaza si Israël s'engage à un cessez-le-feu et se retire de la bande de Gaza, a annoncé un responsable du mouvement islamiste palestinien, jeudi. Le Hamas "s'est montré prêt à un arrêt des hostilités, mais Israël doit s'engager à un cessez-le-feu et à un retrait de la bande de Gaza, [permettre] le retour des personnes déplacées, [accepter] un accord sérieux pour un échange" des otages israéliens retenus à Gaza contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël, et "autoriser l'entrée de l'aide humanitaire" à Gaza, a affirmé ce responsable à l'AFP.
Une délégation du Hamas a discuté au Caire d'"idées et propositions" pour la reprise des négociations, a-t-il ajouté sous le couvert de l'anonymat. Pour sa part, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a salué la volonté de l'Egypte de trouver un accord sur la libération des otages, à la suite de ces discussions au Caire. Il a ordonné au chef du renseignement extérieur israélien, le Mossad, David Barnea, de se rendre à Doha pour discuter d'une "série d'initiatives" en vue de reprendre les négociations sur la libération des otages, a rapporté le bureau du Premier ministre.
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