Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du mardi 22 octobre

Depuis le début des frappes intensives israéliennes sur le Liban, le 23 septembre, au moins 1 552 personnes ont été tuées.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
De la fumée s'élève de Beyrouth, après une frappe israélienne, le 22 octobre 2024. (IBRAHIM AMRO / AFP)

Au moins sept frappes israéliennes ont visé la banlieue sud de Beyrouth, mardi 22 octobre dans la soirée, a rapporté l'agence nationale d'information libanaise Ani, quelques heures après une frappe qui a aplati un immeuble dans ce fief du Hezbollah. Des panaches de fumée étaient visibles, plus d'une heure après un appel israélien à évacuer plusieurs quartiers. Depuis le début des frappes intensives israéliennes sur le Liban le 23 septembre, au moins 1 552 personnes ont été tuées, selon un décompte de l'AFP basé sur les bilans officiels. Voici ce qu'il faut retenir de la journée.

Israël confirme avoir "éliminé" le successeur pressenti à la tête du Hezbollah

Israël, qui s'est engagé à neutraliser le Hezbollah pour ramener ses habitants déplacés dans le nord du pays, a confirmé mardi soir la mort de Hachem Safieddine, qui était pressenti pour succéder à Hassan Nasrallah, son cousin, également tué par Israël, à la tête du parti. "On peut maintenant confirmer que lors d'une frappe il y a environ trois semaines, Hachem Safieddine, chef du Conseil exécutif de l'organisation terroriste du Hezbollah a été tué" dans la banlieue sud de Beyrouth, a affirmé l'armée dans un communiqué.

Le chef de la diplomatie américaine en Israël

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a entamé mardi sa onzième tournée au Proche-Orient depuis le début de la guerre à Gaza. Il y a affirmé que la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, offrait une "occasion importante de ramener les otages chez eux" et de "mettre fin à la guerre" à Gaza.

A Jérusalem, Antony Blinken a également pressé le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, de prendre des "mesures supplémentaires" pour permettre à l'aide humanitaire, contrôlée par Israël, de "parvenir aux civils d'un bout à l'autre" du territoire palestinien assiégé, selon le département d'Etat. Benyamin Nétanyahou, selon son bureau, a de son côté assuré à son interlocuteur que la mort de Yahya Sinouar "pourrait avoir un effet positif sur le retour des otages" retenus à Gaza.

De nouvelles frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth

Plusieurs frappes israéliennes ont visé la banlieue sud de Beyrouth, mardi, a rapporté l'agence nationale d'information libanaise Ani. Ces raids sont intervenus quelques heures après des raids similaires, dont une frappe qui a provoqué l'effondrement d'un immeuble de onze étages à Ghobeiri, quartier de la banlieue sud, selon des photographes de l'AFP.

Le ministère libanais de la Santé a par ailleurs fait état, mardi, d'au moins dix personnes tuées et 31 blessées dans deux frappes israéliennes. Dans deux communiqués distincts, le ministère a rapporté qu'une frappe israélienne avait fait cinq morts et 10 blessés dans la région du Hermel, à la frontière avec la Syrie, et une autre cinq morts et 21 blessés dans la ville méridionale de Nabatiyeh. Dans cette dernière ville, la Croix-Rouge libanaise a, elle, fait état de trois secouristes blessés.

Au total, au moins 1 552 personnes ont été tuées depuis le début des bombardements massifs ciblant les fiefs du Hezbollah à travers le pays le 23 septembre, selon un décompte de l'AFP basé sur les bilans officiels.

Le Hezbollah a visé une base militaire israélienne près de Haïfa

Le Hezbollah libanais a dit avoir lancé, mardi, des drones sur une base militaire près de Haïfa, principale ville du nord d'Israël, et avoir détruit sept chars israéliens à la frontière, où de violents combats l'opposent à l'armée israélienne. Le mouvement libanais a déclaré, plus tôt, avoir également tiré des roquettes sur plusieurs positions en Israël, dont une base navale et une base du Renseignement militaire près de Tel-Aviv.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.