Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 13 novembre

Les frappes israéliennes et libanaises se poursuivent au Proche-Orient, alors que la tension est montée en France à la veille du match des Bleus face à Israël.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des secours libanais après une frappe israélienne à Beyrouth, le 13 novembre 2024. (HOUSSAM SHBARO / ANADOLU / AFP)

Des raids aériens israéliens ont visé dans la soirée du mercredi 13 novembre la banlieue sud de Beyrouth, a rapporté l'agence nationale d'information libanaise ANI. Il s'agit d'une nouvelle série de frappes sur ce bastion du Hezbollah qui a lui revendiqué des attaques en territoire israélien. Voici ce qu'il faut retenir de cette nouvelle journée de guerre au Proche-Orient.

Au moins huit morts dans des frappes israéliennes au Liban

L'agence libanaise a rapporté des frappes contre Haret Hreik et Bourj el-Brajneh, des quartiers nommément mentionnés dans un appel d'évacuation posté plus tôt sur X par le porte-parole en langue arabe de l'armée israélienne, Avichay Adraee. Au moins huit personnes, parmi lesquelles trois enfants et trois femmes, ont été tuées et 17 autres blessées, selon un bilan actualisé des victimes fourni par le ministère de la Santé, qui plus tôt avait fait état de "restes humains" retrouvés sur place.

Le nouveau ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a promis mercredi de ne "pas lever le pied" face au Hezbollah libanais, contre lequel l'armée israélienne a engagé une intense campagne de bombardements à travers le Liban accompagnée d'opérations au sol dans le sud du pays. "Nous ne ferons aucun cessez-le-feu (...) et nous n'autoriserons aucun accord qui n'inclut pas la réalisation des objectifs de la guerre, et en particulier le droit d'Israël à agir seul contre toute activité terroriste", a-t-il déclaré. 

Six soldats israéliens morts dans le sud du Liban

L'armée israélienne a annoncé la mort de six soldats, tués dans le sud du Liban, ce qui porte à 47 le nombre de ses militaires tombés dans les combats avec le Hezbollah depuis le début de son offensive au sol en territoire libanais. Il s'agit du nombre de morts le plus élevé pour l'armée israélienne dans un même incident au Liban depuis le 30 septembre.

Le Hezbollah frappe à quatre reprises des sites militaires en Israël

De son côté, le Hezbollah a affirmé avoir ciblé à quatre reprises des sites militaires de Tel-Aviv et de sa banlieue. Le mouvement a notamment dit avoir utilisé des "drones explosifs" et des "missiles balistiques" pour mener deux attaques successives contre le quartier général de l'armée israélienne à Tel-Aviv, où se situe le ministère de la Défense.

Interrogé par l'AFP après la première attaque de drones, le bureau du porte-parole de l'armée israélienne a dit "ne pas réagir aux allégations du Hezbollah". L'armée israélienne a aussi déclaré avoir intercepté 40 projectiles lancés depuis le Liban mercredi, parmi lesquels au moins deux drones, ajoutant que ces attaques n'avaient pas fait de blessés.

L'ONU condamne les attaques contre les Casques bleus au Liban

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné les attaques des dernières semaines contre la mission de maintien de la paix des Nations unies au Liban (Finul), appelant "toutes les parties" à respecter la sécurité des Casques bleus. Ils ne nomment pas les auteurs de ces "incidents", mais citent les dates de plusieurs d'entre eux. "Les Casques bleus ne doivent jamais être la cible d'attaques", insiste la déclaration, qui apporte son "soutien total" à la Finul.

Les Etats-Unis demandent des pauses humanitaires "prolongées"

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a appelé Israël à accepter des pauses humanitaires "réelles et prolongées" à Gaza. L'Etat hébreu avait annoncé, mardi, l'ouverture d'un nouveau point de passage pour l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, juste avant une date butoir fixée par les Etats-Unis pour l'augmentation de cette aide, que des ONG jugent toujours insuffisante.

Des dizaines d'arrestations dans une manifestation propalestienne interdite à Amsterdam

Des dizaines de personnes ont été arrêtées mercredi soir lors d'une manifestation propalestinienne interdite à Amsterdam, théâtre de violentes attaques la semaine dernière contre des supporters de football israéliens. Plusieurs centaines de manifestants, vêtus de keffiehs et scandant des slogans, se sont rassemblés sur la place du Dam dans le centre-ville d'Amsterdam, où les tensions sont vives depuis les scènes de violence de jeudi soir qualifiées d'"antisémites" par Israël et les autorités néerlandaises.

Des milliers de manifestants à Paris, contre un gala pro-Israël controversé

A Paris, des milliers de personnes ont manifesté contre un gala controversé de soutien à Israël, qui se tenait dans la soirée dans un lieu secret de la capitale française. La tenue d'"Israel is Forever", organisé par des personnalités franco-israéliennes d'extrême droite, a suscité un tollé en raison de la participation annoncée puis annulée du ministre des Finances israélien Bezalel Smotrich, connu pour ses positions extrémistes.

Ce gala se tient en outre à la veille de la rencontre de Ligue des nations de football entre la France et Israël prévue au Stade de France à Saint-Denis, au nord de Paris, considérée comme à "haut risque" par les autorités françaises après les attaques d'Amsterdam. Pour le match de jeudi soir, en présence du président Emmanuel Macron, les autorités françaises ont prévu un dispositif "extrêmement renforcé", "très inhabituel" pour un match de ce type. Un total de 4 000 policiers et gendarmes seront ainsi mobilisés, et, fait rare, dans le stade, ainsi que dans les transports en commun et dans Paris.

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