Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 11 octobre

Cette journée a été marquée par les nouveaux tirs israéliens contre les Casques bleus de l'ONU au Liban, ce qui a provoqué la colère de la communauté internationale.
Article rédigé par franceinfo
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Des véhicules de la Finul, le 8 octobre 2024 à Marjayoun, dans le sud du Liban. (AFP)

La guerre continue et s'intensifie au Proche-Orient. La Défense civile de la bande de Gaza a fait état de la mort de 30 personnes dans une série de frappes israéliennes sur la ville et le camp de réfugiés de Jabaliya, dans la bande de Gaza. Au Liban, la Finul a encore été visée par Israël, ce qui a provoqué de nombreuses réactions, dont celle d'Emmanuel Macron. Voici ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 11 octobre.

Emmanuel Macron appelle à "cesser les exportations d'armes" utilisées à Gaza et au Liban

Le président de la République a estimé que "cesser les exportations d'armes" utilisées à Gaza et au Liban était "l'unique levier" pour mettre fin aux conflits. "La France a appelé de ses voeux à cesser les exportations d'armes qui sont utilisées sur ces théâtres de guerre. D'autres dirigeants ici ont fait de même. Nous le savons tous, c'est l'unique levier qui pourra aujourd'hui y mettre un terme", a déclaré le président français lors d'un sommet des dirigeants des pays méditerranéens de l'Union européenne, à Chypre.

"Ce n'est en aucun cas un appel à désarmer Israël contre les menaces qui s'exercent contre ce pays et ce peuple ami", a ajouté Emmanuel Macron. Il s'est récemment prononcé pour l'arrêt des livraisons d'armes à Israël utilisées à Gaza, ce qui a provoqué des tensions avec l'Etat hébreu et son Premier ministre, Benyamin Nétanyahou. Le chef de l'Etat a aussi jugé qu"un "cessez-le-feu est indispensable tout à la fois à Gaza et au Liban".

La Finul encore visée par Israël

Pour la deuxième fois en moins de 24 heures, l'armée israélienne a ciblé des Casques bleus de l'ONU. La Force intérimaire des Nations unies au Liban a fait état de deux nouveaux blessés dans ses rangs après deux "explosions" causées par des tirs israéliens sur ses positions à la frontière. L'armée israélienne a ensuite exprimé "sa vive préoccupation à propos d'incidents de ce genre" et reconnu avoir ciblé une "menace" localisée à "environ 50 mètres" de la tour d'observation de la Finul touchée, dans le sud du Liban.

Dans la foulée, le ministère des Affaires étrangères français a annoncé la convocation de l'ambassadeur d'Israël en France. Emmanuel Macron a lui dit que la France "ne tolérera pas" que l'armée israélienne vise à nouveau "délibérément" les Casques bleus.

La Défense civile fait état de 30 morts dans des frappes israéliennes à Gaza

La Défense civile de la bande de Gaza a fait état de la mort de 30 personnes tuées au long de la journée dans une série de frappes israéliennes sur la ville et le camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de l'enclave palestinienne. Mahmoud Bassal, porte-parole de cet organisme dépendant du Hamas, a annoncé qu'une frappe survenue avait fait "12 morts, parmi lesquels des femmes et des enfants" dans la ville de Jabaliya. Avant cela, Ahmad Kahlout, directeur de la Défense civile pour le nord de Gaza, avait fait état auprès de l'AFP de 18 morts dans plusieurs frappes.

Le Liban appelle à un arrêt des hostilités

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a appelé l'ONU à adopter une résolution pour un "cessez-le-feu immédiat" dans les combats entre Israël et le mouvement islamiste Hezbollah, en guerre ouverte depuis trois semaines. Il a réclamé "une application intégrale de la résolution 1 701", qui stipule la cessation des hostilités des deux côtés de la frontière et prévoit que seules les forces de maintien de la paix de l'ONU et l'armée libanaise soient déployées dans le sud du Liban. 

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