: Reportage "Ma peur, c'est qu'un responsable du Hezbollah vienne habiter ici" : au Liban, les civils face à la crainte des frappes israéliennes
Le quartier chiite de Beyrouth n'est plus qu'un amas de décombres. Après une frappe israélienne, les habitants fouillent les ruines, espérant retrouver des proches. Ali, 7 ans, n'a pas survécu et sa famille est anéantie. Ces frappes, fréquentes dans les bastions du Hezbollah, transforment des quartiers entiers en villes fantômes, forçant des milliers de Libanais à fuir.
Depuis le début des frappes israéliennes sur le pays, 1,2 million de personnes, soit 20% de la population, se sont déplacées, souvent dans des conditions précaires. L'État libanais est dépassé et, faute de mieux, réquisitionne les écoles publiques pour y loger une partie des réfugiés. Les familles, comme celle de Loay, un étudiant en informatique, ont trouvé refuge dans des quartiers chrétiens épargnés par Tsahal. "On se sent en sécurité, car il n'y a pas de cibles ici", explique-t-il, même si l'angoisse demeure.
Des prières pour la paix
La guerre accentue les tensions communautaires : dans les quartiers chrétiens, les drapeaux des Forces libanaises, parti de droite chrétien, fleurissent pour affirmer leur opposition au Hezbollah. "Ma peur, c'est qu'un responsable du Hezbollah vienne habiter ici", confie Rita Petsidis, une habitante, en serrant sa fille.
Cette guerre sans fin plonge la population dans le désespoir et rappelle les heures sombres de la guerre civile. Tandis que les familles prient pour la paix, le Liban tout entier vacille sous le poids de la violence et de l'incertitude.
Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.
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