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À Gaza, on pleure et on glorifie les martyrs tués dans les affrontements avec Israël

Au lendemain des heurts qui ont fait 59 morts côté palestinien, les familles pleurent les disparus, mais justifient les manifestations.

Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des Palestiniens portent le corps d'un manifestant tué dans les affrontements avec Israël, le 15 mai 2018, à Gaza. (YANG YUANYUAN / XINHUA)

À Gaza, les familles enterrent leurs morts, mardi 15 mai. La douleur des proches des victimes est immense après les manifestations, réprimées par Israël, qui ont fait 59 morts parmi les Palestiniens. Pourtant, ils répètent que la prise de risque était justifiée.

Je ne suis pas vraiment triste, mes fils se sont sacrifiés pour leur pays.

Jamila
habitante de Gaza

"Moi j'ai appris à la même heure qu'un de mes fils était mort et qu'un autre était blessé", raconte Jamila dans une pièce remplie de femmes en tchador noir venues partager ce deuil au nom de la Palestine. "Un d'entre eux m'a dit en partant vers la frontière qu'il comptait mourir en martyr", poursuit-elle en évoquant son fils Imad, âgé de 24 ans.

En première ligne face aux soldats israéliens, beaucoup de jeunes sans emploi qui n’ont rien à perdre. "C'est bien plus qu'un devoir, c'est une obligation", ajoute Sana, une proche du fils de Jamila. "Pour nous la Palestine, c'est notre terre. On veut vivre comme les autres. Aller à la frontière, c'est tout ce qu'on a, qu'est-ce qu'on peut faire ?", lance-t-elle. Dans la famille, un oncle a déjà perdu la vie. C’était il y a plus de 20 ans, lors de la première "Intifada".

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