Après la mort du numéro 2 du Hamas, le Mossad redit vouloir éliminer tous les responsables des attaques du 7 octobre
Les autorités israéliennes répètent depuis le 7 octobre qu'elles continueront à traquer les responsables du Hamas, jusqu’à les anéantir les uns après les autres. La mort du numéro 2 du mouvement islamiste palestinien Saleh al-Arouri, tué mardi 2 janvier dans une frappe de drone à Beyrouth, ne serait donc qu’un début, à en croire l'État hébreu.
Lors des obsèques d'un ancien chef des services secrets israéliens mercredi 3 janvier, l'actuel directeur du Mossad, David Barnea, a évoqué la guerre totale engagée contre les commanditaires de l'attaque du 7 octobre. Il fait alors le parallèle avec le groupe palestinien "Septembre noir", dont un commando a tué 11 athlètes israéliens aux Jeux olympiques de Munich en 1972.
"Cela prendra du temps, comme cela a été le cas après le massacre de Munich. Que chaque mère arabe sache que si son fils a participé directement ou non au massacre du 7 octobre, ses jours sont comptés", explique-t-il.
Le même traumatisme qu'après l'attentat des JO de Munich
Yvonnick Denoël, un spécialiste du renseignement, est l'auteur des Guerres secrètes du Mossad. Il voit des similitudes entre les deux événements, séparés par un demi-siècle, comme le traumatisme qu'ils ont représenté, avec la volonté politique très ferme d'éliminer les responsables. Mais selon lui, la comparaison s'arrête là.
"La limite, c'est que les membres de "Septembre noir" étaient une grosse vingtaine, indique-t-il. Ils étaient connus, identifiés. En ce qui concerne le Hamas, à chaque fois qu'on élimine un responsable, il y a un ordre de succession qui est défini à l'avance. Donc le fait d'éliminer 10, 20 ou 30 responsables ne mettra pas le Hamas à terre". Il a fallu sept ans au Mossad pour tuer le chef du commando de "Septembre noir", Ali Hassan Salameh, mort dans l'explosion de sa voiture à Beyrouth en 1979.
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