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Attaque du Hamas contre Israël : à Jérusalem-Est, dans les quartiers arabes, la crainte que les affrontements ne se propagent

L'offensive menée par le Hamas au sud d'Israël a été suivie de violents échaufourées dans la partie arabe de Jérusalem, en particulier dans le quartier de Silwan et dans le camp de réfugiés de Shuafat. Lundi, la situation y est toujours tendue.
Article rédigé par Omar Ouahmane
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le camp de Shuafat, à Jérusalem-Est, derrière le mur de séparation, en février 2023 (illustration). (AHMAD GHARABLI / AFP)

Le dispositif de sécurité est impressionnant dans le camp de Shuafat, lundi 9 octobre : la police et l'armée israélienne quadrillent littéralement la zone. Le moindre débordement est dispersé. Rares, très rares sont ceux qui ont manifesté leur joie. Des témoins, toutefois, ont entendu des klaxons retentir samedi après l'attaque terroriste menée par le Hamas. Mais ce qui est frappant, c'est que dans les rues de Jérusalem-Est, dans la partie arabe de la ville, il y a beaucoup moins de monde que d'habitude. De nombreux habitants ont préféré rester chez eux, lundi matin pour suivre à la télévision les événements qui se déroulent dans le sud du pays, notamment dans la bande de Gaza, où beaucoup ici ont de la famille.

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C'est le soir que la situation se tend. À la tombée de la nuit, des grappes de jeunes ont tiré des feux d'artifice sur la police israélienne, ce qui a donné lieu à des échauffourées. C'était le cas dans le quartier de Silwan, ou encore dans le camp de réfugiés de Shuafat, où les affrontements ont été très violents.

Ici, on ne cache pas sa sympathie pour le groupe terroriste. Une clameur de joie s'est élevée samedi de ce camp lorsque les habitants ont eu connaissance de l'opération sans précédent menée par le Hamas dans le sud d'Israël. Depuis, l'armée israélienne patrouille régulièrement dans ce camp qui compte plus de 60 000 réfugiés, entourée d'un mur de béton qui peut aller jusqu'à neuf mètres de haut. Les derniers affrontements ont été particulièrement violents. Les rues de Shuafat portent les stigmates de ces heurts.

Les autorités israéliennes sont très préoccupées. Elles craignent que les autres quartiers palestiniens de Jérusalem ne suivent le même exemple et que les affrontements ne se propagent. Tout dépendra des prochains jours et de l'ampleur de la riposte de l'armée israélienne. A Shuafat, les habitants suivent de très près la situation dans la bande de Gaza et prédisent de nouveaux affrontements avec l'armée israélienne. 

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