Conflit Israël-Hamas : à Ramallah, les Palestiniens veulent faire entendre leur colère
Une semaine après l'attaque du Hamas contre Israël, après huit jours de guerre, la journée de vendredi a été marquée par la prière et un appel massif à manifester. La vieille ville de Jérusalem a été bouclée et en Cisjordanie, la situation était explosive. Au moins 16 Palestiniens ont été tués dans des affrontements avec les forces israéliennes, selon le ministère palestinien de la Santé.
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A la sortie de Ramallah, il y a des pneus qui brûlent et une épaisse fumée noire. Des voitures klaxonnent Quelques jeunes sifflent, d'autres observent, dont Ahmad, 33 ans, qui regarde ce bal habituel et les confrontations au checkpoint avec l'armée israélienne.
"Là, vous voyez, ces jeunes hommes, ils ne font que lancer des pierres, montre Ahmad. En face, il y a les Israéliens. Ils descendent du haut de la colline et tirent des gazs lacrymogènes, mais aussi des balles réelles. Là-bas, il y a aussi des snipers. Parfois, les jeunes lancent des feux d'artifices. On les utilise d'habitude pour les fêtes, mais là, c'est pour résister à l'occupation."
En contrebas, les secouristes attendent les blessés. Une ambulance démarre en trombe et file vers l'hôpital le plus proche. Les visages se figent. Il n'y a pas de mort cette fois-ci, mais il y a de la colère et une envie de se faire entendre, explique un autre habitant.
"C'est simple, vous savez : la Palestine, c'est la Cisjordanie et Gaza, résume-t-il. La bande de Gaza est attaquée. Ceux qui meurent en ce moment sont des enfants, des femmes… Ce sont des civils." Alors, en Cisjordanie, les Palestiniens tentent de montrer leur colère et leur soutien. "C'est le maximum qu'ils puissent faire ici, car les options sont limitées en Cisjordanie."
Tous parlent d'un vide politique, d'une autorité palestinienne absente, d'un abandon des capitales occidentales. Ça fait longtemps que nous n'attendons plus rien de leur part, précisent-ils.
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