Guerre entre Israël et le Hamas : le mouvement islamiste palestinien diffuse la vidéo d'une femme présentée comme "une des prisonnières à Gaza"

Article rédigé par Camille Adaoust, Pauline Lecouvé
France Télévisions
Publié Mis à jour
Des proches des otages israéliens enlevés par le Hamas manifestent devant la base militaire israélienne de HaKirya, dans le centre de Tel Aviv, le 14 octobre 2023. (GIL COHEN-MAGEN / AFP)
Sur cette vidéo, impossible à authentifier dans l'immédiat, la jeune femme, qui dit être originaire du centre d'Israël, appelle à sa libération, affirmant être bien traitée.

Ce qu'il faut savoir

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La légende précise qu'elle a été enlevée "au premier jour" de l'attaque du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre. Le mouvement islamiste palestinien a diffusé, lundi 16 octobre sur son compte officiel Telegram, la vidéo d'"une des prisonnières à Gaza", dans laquelle apparaît une jeune femme parlant hébreu. Sur cette vidéo, impossible à authentifier dans l'immédiat, on voit cette jeune femme éveillée et allongée, blessée au bras. Elle dit être retenue à Gaza et appelle à sa libération, affirmant être bien traitée. Dans une deuxième séquence, elle apparaît face à la caméra et dit être originaire du centre d'Israël. Les responsables israéliens ont estimé, lundi matin, à 199 le nombre d'otages retenus dans la bande de Gaza. La branche armée du Hamas a pour sa part affirmé lundi soir qu'ils étaient "entre 200 et 250".

Un couloir aérien humanitaire vers Gaza ouvert par l'UE. L'Europe va ouvrir un couloir aérien humanitaire vers la bande de Gaza, a annoncé, lundi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. "Les Palestiniens à Gaza ont besoin d'aide humanitaire", c'est pourquoi "nous lançons un couloir humanitaire via l'Egypte. Les deux premiers vols vont partir cette semaine, et ils apporteront du matériel humanitaire à Gaza", a-t-elle précisé depuis Tirana, en Albanie. La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, avait annoncé un peu plus tôt, depuis le Liban, que "des efforts sont en cours pour ouvrir un couloir humanitaire par Rafah", la seule porte d'entrée dans la bande de Gaza contrôlée par l'Egypte et non par Israël.  

Le terminal de Rafah bombardé. Avant ces annonces de l'UE, une nouvelle frappe a touché lundi le secteur du point de passage de Rafah, entre la bande de Gaza et l'Egypte, ont constaté des journalistes de l'AFP, alors que des centaines de Palestiniens sont massés à proximité, espérant fuir la zone. Trois frappes israéliennes avaient déjà eu lieu ces derniers jours, poussant les autorités égyptiennes à fermer le poste-frontière. Les belligérants ont par ailleurs nié lundi des informations faisant état d'un cessez-le-feu et d'une ouverture du point de passage, qui sépare l'enclave palestinienne de son voisin au sud.  

La bande de Gaza court à la catastrophe, alerte l'OMS. Gaza et ses 2,4 millions d'habitants, dont pour moitié des enfants, courent à une "vraie catastrophe", alerte Ahmed Al-Mandhari, directeur de l'OMS pour la Méditerranée orientale. "Il reste 24 heures d'eau, d'électricité et de carburant" à Gaza, si aucune aide ne parvient dans l'enclave palestinienne. Les médecins n'auront plus qu'à "préparer les certificats de décès", prévient-il. Selon ce responsable, depuis le 7 octobre, "111 infrastructures médicales ont été visées [par des tirs israéliens], 12 cadres soignants ont été tués et 60 ambulances visées", alors que les blessés sont dans l'impossibilité de fuir dans le sud de la bande Gaza.

L'Allemagne a appelé l'Iran à ne pas prendre de décision menant à une escalade dans la guerre au Proche-Orient. Toute personne "qui jette de l'huile sur le feu devrait vraiment bien réfléchir, car il est possible que nous soyons devant un grand conflit régional", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères lors d'un point-presse, lundi à Berlin. Sebastian Fischer était interrogé sur la rencontre, dimanche au Qatar, entre le ministre des Affaires étrangères iranien et le chef du Hamas en exil.