Guerre dans la bande de Gaza : au moins 90 personnes sont mortes dans une frappe sur un camp de déplacés, selon le Hamas

La zone touchée avait été déclarée "zone humanitaire" par Israël, en théorie sûre pour les déplacés. L'armée israélienne a dit examiner ces informations.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les corps des Palestiniens tués dans une frappe sur la zone d'Al-Mawasi (bande de Gaza), le 13 juillet 2024. (DOAA ALBAZ / ANADOLU / AFP)

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé, samedi 13 juillet, qu'au moins 90 Palestiniens avaient été tués dans une frappe israélienne sur le camp de déplacés d'Al-Mawasi, dans le sud de la bande de Gaza. Un précédent bilan faisait état de 71 morts et 289 blessés. De son côté, l'armée israélienne a dit avoir visé deux hauts dirigeants de l'organisation palestinienne, dont Mohammed Deif et Rafa Salama qu'elle qualifie "deux cerveaux du massacre du 7 octobre", et d'autres "terroristes [qui] se cachaient parmi des civils".

Elle précise également dans un communiqué que "la frappe a été menée dans une zone clôturée gérée par le Hamas et où, d'après nos informations, seuls des terroristes du Hamas étaient présents et où il n'y avait pas de civils". La zone d'Al-Mawasi, sur la côte entre Rafah et Khan Younès, avait été déclarée "zone humanitaire" par Israël, en théorie sûre pour les déplacés. L'Unrwa, agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, estime qu'environ 1,5 million de personnes se trouvent dans l'ensemble d'Al-Mawasi.

"De nombreuses dépouilles" toujours inatteignables

La frappe de samedi a touché la partie d'Al-Mawasi dans le secteur de Khan Younès. Dans un communiqué, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a dénoncé "un massacre odieux de l'occupation [d'Israël] contre des citoyens et des déplacés", faisant état de 289 blessés. Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a répondu examiner ces informations.

"Il reste de nombreuses dépouilles de martyrs éparpillées dans les rues, sous les décombres et autour des tentes de déplacés que l'on ne peut atteindre en raison des tirs intenses de l'occupation", a rapporté Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile. Les victimes ont été transférées vers plusieurs hôpitaux de la région.

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