Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du 27 janvier 2024
Le sort des civils à Gaza reste au cœur de vives préoccupations, samedi 27 janvier, au lendemain d'une décision de la plus haute juridiction de l'ONU appelant Israël à empêcher tout acte éventuel de "génocide" dans le territoire palestinien. Les inquiétudes se focalisent sur Khan Younès, principale ville du sud du territoire assiégé qui est le théâtre ces derniers jours de combats acharnés entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas. Alors que la guerre, à son 113e jour, ne connaît aucun répit, le Qatar, l'Egypte et les Etats-Unis tentent une médiation pour parvenir à une nouvelle trêve, qui inclurait la libération d'otages et de prisonniers palestiniens.
De violents combats à Khan Younès
Khan Younès, la plus grande ville du sud de Gaza, est considérée par Israël comme une place forte du Hamas. Elle se trouve désormais au cœur de la guerre, avec de violents affrontements toujours en cours, selon des témoins interrogés par l'AFP. Les combats font rage notamment aux abords des deux principaux hôpitaux de la ville, Nasser et al-Amal, qui ne fonctionnent plus qu'au ralenti et qui abritent des malades mais aussi des milliers de déplacés. Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que 135 personnes avaient été tuées pendant la nuit.
Des dizaines de milliers de civils dans les camps
Quelques kilomètres plus au sud, des dizaines de milliers de civils sont massés à Rafah, coincés dans un périmètre très réduit contre la frontière fermée avec l'Egypte. Au total, environ 1,7 million de civils ont fui leur foyer depuis le début de la guerre, selon l'ONU. Pendant la nuit, des pluies diluviennes ont inondé les camps de tentes, ajoutant à la détresse des déplacés qui piétinaient dans l'eau boueuse en tentant de sauver quelques affaires, selon des images de l'AFP. "Les pluies importantes inondent des milliers de déplacés à Rafah, à Khan Younès" ainsi qu'à Nouseirat, Deir el-Balah et dans la ville de Gaza, plus au Nord, a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
Des donateurs se retirent d'une agence de l'ONU
L'Italie, le Canada, l'Australie, le Royaume-Uni et la Finlande ont emboîté le pas aux Etats-Unis, en suspendant toute aide additionnelle à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). En cause : des accusations portées par Israël contre des salariés. Selon Washington, l'agence s'est séparée de 12 personnes accusées d'être impliqués dans l'attaque perpétrée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien. L'Unrwa n'avait pas réagi samedi aux annonces de suspension des fonds. Au total, précise-t-elle sur son site, l'agence emploie 13 000 personnes dans la bande de Gaza.
La justice internationale réclame l'entrée de l'aide
Saisie par l'Afrique du Sud, la Cour internationale de Justice (CIJ), plus haute juridiction de l'ONU, a appelé vendredi Israël à empêcher tout acte éventuel de "génocide" à Gaza, une accusation jugée "scandaleuse" par le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. Israël, qui contrôle l'entrée de l'aide internationale dans ce territoire assiégé, doit prendre "des mesures immédiates" pour permettre l'accès à l'aide à Gaza, a déclaré la CIJ, qui ne dispose d'aucun levier pour imposer ses décisions.
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