Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 4 janvier

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et son homologue française Catherine Colonna ont appelé jeudi à "éviter l'escalade au Liban et en Iran".
Article rédigé par franceinfo
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Le cercueil de Saleh al-Aruri, numéro deux du Hamas, porté par ses partisans, lors d'une procession funéraire à Beyrouth (Liban), le 4 janvier 2024. (ANWAR AMRO / AFP)

Les propos de ministres israéliens prônant une "émigration" palestinienne de Gaza continuent de faire réagir. L'Arabie saoudite et le Qatar ont ainsi fermement condamné, jeudi 4 janvier, ces déclarations, tout comme le haut-commissaire de l'ONU aux Droits de l'homme qui s'est dit "très inquiet".

Des centaines de personnes ont en outre participé à Beyrouth aux funérailles du numéro deux du mouvement islamiste palestinien Hamas. Voici ce qu'il faut retenir du 90e jour de conflit entre Israël et le Hamas.

Washington et Paris appellent à "éviter l'escalade au Liban et en Iran" 

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et son homologue française Catherine Colonna ont discuté mercredi de mesures visant à "éviter l'escalade au Liban et en Iran" après des attaques dans ces deux pays du Moyen-Orient, a fait savoir jeudi le département d'Etat américain.

Les deux ministres ont échangé au téléphone de "l'importance de mesures visant à prévenir que le conflit à Gaza ne s'étende, dont des mesures visant à faire baisser la tension en Cisjordanie et à éviter l'escalade au Liban et en Iran", selon un communiqué du porte-parole Matthew Miller. 

Ryad et Doha condamnent les propos de ministres israéliens sur une "émigration" palestinienne de Gaza

L'Arabie saoudite et le Qatar ont fermement condamné les propos de deux ministres israéliens appelant les Palestiniens à quitter la bande de Gaza. Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, avait appelé lundi à un retour de colons juifs à Gaza après la guerre en cours, et à "encourager" la population palestinienne à émigrer, au lendemain d'un appel similaire de son collègue d'extrême droite, le ministre des Finances Bezalel Smotrich.

Le haut-commissaire de l'ONU aux Droits de l'homme s'est dit "très inquiet" de ces prises de position. "Très troublé par les déclarations de hauts responsables israéliens sur les projets de transfert de civils de la bande de Gaza vers des pays tiers", a déclaré Volker Türk sur le réseau social X, rappelant que "le droit international interdit le transfert forcé de personnes protégées à l'intérieur d'un territoire occupé ou leur expulsion de ce territoire".

Des centaines de personnes aux funérailles du numéro deux du Hamas au Liban

Des centaines de personnes ont participé jeudi à Beyrouth aux funérailles du numéro deux du mouvement islamiste palestinien Hamas et de deux de ses compagnons tués dans une frappe attribuée à Israël, appelant à la riposte. Saleh al-Arouri et six autres responsables et cadres de cette formation ont été tués mardi soir dans cette frappe contre un bureau du Hamas dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement islamiste libanais Hezbollah.

Les cercueils de Saleh al-Arouri, Azzam al-Aqraa, un chef de la branche militaire du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, et Mohammad al-Raïs, un cadre du mouvement, étaient enveloppés dans des drapeaux palestiniens et du Hamas.

Un nouveau bilan communiqué par le Hamas

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a affirmé que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient fait 22 438 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre. Parmi ces morts figurent 125 personnes tuées lors des dernières 24 heures, a précisé le ministère, qui a aussi fait état de 57 614 personnes blessées depuis le 7 octobre.

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