Cet article date de plus d'un an.

Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 30 octobre

Benyamin Nétanyahou a exclu tout cessez-le-feu, tandis que son armée continue de progresser dans la bande de Gaza.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Un soldat patrouille dans le kibboutz Nir Oz, en Israël, le 30 octobre 2023. (DIMA VAZINOVICH / MIDDLE EAST IMAGES / AFP)

La guerre entre Israël et le Hamas en est à son 24e jour, lundi 30 octobre. Après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre sur le sol israélien, l'Etat hébreu bombarde désormais sans relâche la bande de Gaza. Depuis plusieurs jours, elle y conduit également des opérations terrestres. Alors qu'une partie de la communauté internationale appelle à un cessez-le-feu, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou réfute ce scénario, estimant que cela reviendrait "à se rendre face au Hamas", a-t-il déclaré lundi. Voici ce qu'il faut retenir de la journée.

Israël rejette le cessez-le-feu

Benyamin Nétanyahou a exclu tout cessez-le-feu dans la guerre dans la bande de Gaza, qui serait selon lui "une reddition face au Hamas". "Les appels à un cessez-le-feu sont des appels à Israël à se rendre face au Hamas. Cela ne se produira pas", a-t-il estimé lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv, exhortant la communauté internationale à se joindre à son pays pour exiger la libération "immédiate et sans conditions" des otages retenus à Gaza.

Washington, allié d'Israël, a également estimé qu'un cessez-le-feu n'était pas "la bonne réponse pour l'instant", tout en se montrant favorable à "des pauses humanitaires", selon John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Les Etats-Unis ont aussi affirmé avoir fait pression sur Israël pour rétablir l'accès à internet dans la bande de Gaza, coupé vendredi pendant d'intenses bombardements israéliens. "Nous sommes satisfaits qu'ils aient pris des mesures en ce sens", a réagi le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

L'armée israélienne continue de progresser dans la bande de Gaza

Le Premier ministre israélien a par ailleurs déclaré que l'armée progressait "méthodiquement, étape par étape" dans la bande de Gaza. Des chars israéliens ont notamment mené une opération à la lisière de la ville de Gaza. En réponse, la branche militaire du Hamas a affirmé avoir tiré des obus antichars sur "deux blindés" participant à l'incursion, faisant état de "combats intenses" dans le nord du territoire. 

L'ONU s'inquiète du système d'aide à Gaza

L'aide humanitaire, qui arrive au compte-gouttes à Gaza via le poste-frontière de Rafah, "n'est rien comparée aux besoins de plus de deux millions de personnes piégées à Gaza", a déclaré le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens.

Philippe Lazzarini a appelé les membres du Conseil de sécurité à l'aide et a réclamé un "cessez-le-feu humanitaire immédiat". De son côté, Washington juge possible d'arriver "dans les prochains jours" à faire entrer "100 camions par jour" d'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

Une soldate israélienne libérée

Les autorités israéliennes ont annoncé avoir libéré une soldate retenue en captivité dans la bande de Gaza. Dans la nuit de dimanche à lundi, "la soldate Ori Megidish a été libérée, lors d'une opération terrestre, après avoir été kidnappée par l'organisation terroriste Hamas", ont précisé le service de sécurité intérieure et l'armée israélienne dans un communiqué conjoint.

Le Hamas a par ailleurs publié une vidéo de trois femmes présentées comme des otages. Sur cette vidéo de 76 secondes, elles apparaissent face caméra, assises sur des chaises en plastique. L'une des trois appelle le Premier ministre israélien à conclure un échange de prisonniers avec le mouvement palestinien pour obtenir leur libération. Ce dernier a qualifié la vidéo de "propagande psychologique cruelle", tout en exhortant la communauté internationale à se joindre à son pays pour exiger la libération "immédiate et sans conditions" de tous les otages.

Une femme germano-israélienne, Shani Louk, a en parallèle été annoncée morte par le ministère israélien des Affaires étrangères.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.