Guerre entre Israël et le Hamas : les civils israéliens s’arment
Une femme israélienne se rend au centre commercial pour acheter un cadeau de naissance. Elle ne se sépare jamais de son arme. "Mon arme, je la mets sur mon ventre, j’enlève l’étui pour la sortir rapidement, si besoin", explique-t-elle au volant de sa voiture. Cette décoratrice d’intérieur possède un pistolet 9 mm depuis trois semaines seulement, elle n’avait jamais manié d’arme auparavant. C’est l’attaque du 7 octobre qui l’a décidée à demander un permis de port d’arme. "Le danger est partout maintenant. Partout, on peut se faire tirer dessus", dit-elle.
Des règles moins strictes depuis l’attaque
Pour l’obtention du permis, aucune exigence de pratique : la police vérifie seulement l’état de santé et le casier judiciaire du demandeur. Depuis l'attaque, le gouvernement a assoupli les règles. Des images montrent un ministre d’extrême droite distribuant des armes à des citoyens. Elles inquiètent Debby Gilad Hayav, avocate : "ce gouvernement exploite le sentiment du public, qui a peur, pour encourager à s’armer, sans penser aux conséquences pour la sécurité à long terme". En deux mois 260 000 Israéliens ont fait leur demande de port d’arme. Il est impossible de savoir combien d’armes sont aujourd’hui en circulation dans le pays.
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