Guerre entre Israël et le Hamas : les tractations se poursuivent pour tenter d'obtenir une nouvelle trêve dans la bande de Gaza

Une première pause d'une semaine, entre le 24 novembre et le 1er décembre, avait permis la libération de 105 otages par le Hamas et de 240 Palestiniens détenus par Israël.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des Palestiniens inspectent les dégâts après un bombardement israélien sur une école de l'ONU à Rafah, dans la bande de Gaza, le 21 décembre 2023. (MOHAMMED ABED / AFP)

Les efforts diplomatiques se poursuivent sur plusieurs fronts, jeudi 21 décembre, pour tenter d'obtenir une trêve dans la bande de Gaza. D'un côté, le Hamas discute avec l'Egypte. Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, s'est rendu au Caire mercredi pour discuter d'une nouvelle "trêve provisoire d'une semaine en échange de la libération par le Hamas de 40 prisonniers israéliens, des femmes, des enfants et des hommes", a expliqué une source proche du mouvement palestinien à l'AFP. Mais ces négociations n'ont pour l'instant abouti à aucun résultat, ont confié des sources proches du dossier à la BBC et au Wall Street Journal.

Une source au sein du Jihad islamique, un allié du Hamas qui détient également des otages, a affirmé que son chef Ziad al-Nakhala se rendrait également au Caire au début de la semaine prochaine. De l'autre côté, Israël entretient un dialogue avec le Qatar et les Etats-Unis pour tenter de parvenir à une trêve permettant une nouvelle libération d'otages. L'armée israélienne estime que 129 personnes sont encore retenues dans la bande de Gaza par le Hamas ou d'autres groupes terroristes.

Les positions des deux camps restent toutefois encore très éloignées. Le Hamas exige un arrêt complet des combats comme préalable à toute négociation sur le sort des otages. Israël est ouvert à l'idée d'une trêve, mais exclut tout cessez-le-feu avant "l'élimination" du Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza. La guerre "La guerre se poursuivra jusqu'à l'élimination du Hamas, jusqu'à la victoire. Ceux qui pensent que nous allons nous arrêter sont déconnectés de la réalité", a répété le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.

Un besoin urgent d'aide humanitaire

Le président américain Joe Biden a reconnu que le chemin avant de parvenir à une éventuelle trêve était encore long. "Nous n'attendons pas un accord à ce stade, mais nous maintenons la pression", a-t-il déclaré mercredi.

Une première pause d'une semaine, entre le 24 novembre et le 1er décembre, avait permis la libération de 105 otages par le Hamas et de 240 Palestiniens détenus par Israël. Elle avait également permis de faire entrer l'aide humanitaire à Gaza. La distribution de nourriture, d'eau et de carburant s'est toutefois réduite depuis la reprise des combats.

Les services des Nations unies continuent ainsi d'alerter sur la profonde crise humanitaire qui secoue Gaza. La moitié de la population y souffre de faim extrême ou sévère et 90% des habitants sont régulièrement privés de nourriture pendant une journée entière, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

La guerre a également provoqué d'immenses destructions dans ce territoire, la plupart des hôpitaux sont hors service et 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, ont fui leur foyer, d'après l'ONU. Selon le ministère de la Santé gazaoui, les combats ont fait plus de 20 000 morts, dont au moins 8  000 enfants et 6 200 femmes, depuis le 7 octobre.

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