Guerre entre le Hamas et Israël : Catherine Colonna dénonce les violences des colons israéliens en Cisjordanie

Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères, est en visite au Proche-Orient. Dimanche, elle a profité de son passage en Cisjordanie pour dénoncer les violences dont sont victimes les Palestiniens par des colons israéliens extrémistes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, en visite dimanche 17 décembre 2023 près de Ramallah, en Cisjordanie (JAAFAR ASHTIYEH / AFP)

Catherine Colonna poursuit lundi 18 décembre sa visite au Proche-Orient, la quatrième depuis le 7 octobre. La ministre des Affaires étrangères se rend au Liban. Dimanche, elle était en Israël et elle a fini sa journée en Cisjordanie où elle a pu rencontrer des victimes des violences des colons extrémistes. Leur nombre a plus que doublé depuis les attaques du Hamas.

Des Palestiniens chassés de leur habitation

"Look at the settlements, we can see from here". Yehuda Shaul montre les collines en face de lui : deux colonies illégales encadrent des hameaux palestiniens vidés de leurs habitants. Ce fondateur de l’ONG Breaking the Silence, créée par d’anciens soldats, se mobilise pour décrire l’impact de la colonisation dans les territoires. Depuis le 7 octobre, les colons multiplient les actes de violence jusqu’à interdire l’accès des habitants à leurs logements.

"Même si, d’après la loi, l’armée doit protéger les Palestiniens, les soldats reçoivent comme ordre de protéger les colons, pas les Palestiniens".

Yehuda Shaul, fondateur de l’ONG Breaking the Silence

à franceinfo

"C’est pourquoi de manière systématique, les cas de colons attaquant les Palestiniens sont si nombreux alors que les soldats ne font rien", déplore-t-il.

Ce Bédouin lui raconte qu’il a ainsi été chassé de chez lui avec sa famille. Lui-même et beaucoup de ses voisins ne peuvent plus récolter d’olives, source essentielle de revenus sur ces terrains escarpés de Cisjordanie.

Ces agissements, la ministre française Catherine Colonna les qualifie "d'une violence extrême". Ce sont "des menaces physiques, des destructions physiques, des actes graves qui minent de plus la perspective d'une solution politique", fustige-t-elle. La France souhaite que l'Union européenne sanctionne ces colons extrémistes.

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