Guerre entre le Hamas et Israël : "Dès le 8 octobre, j’avais dit que les otages, ça changeait tout", rappelle l’historien Vincent Lemire
Vendredi 24 novembre, la trêve entre le Hamas et Israël doit entrer en vigueur. Les premiers otages devraient être libérés dans l’après-midi. Est-ce une nouvelle phase du conflit ? "Oui ! Dès le 8 octobre, j’avais dit que les otages, ça changeait tout. Ça change tout évidemment dans le ressenti de la société civile israélienne. (…) C’est la seule chose qui permet de contester véritablement le gouvernement israélien", explique Vincent Lemire, historien spécialiste du Proche-Orient, dans le 19/20 info jeudi. Selon lui, cela permet de "politiser cette contestation", en disant : "Est-ce que c’est la sécurité des citoyens qui prime ou est-ce que c’est l’agenda politique ?"
"Il faut une trêve humanitaire"
L’auteur de la BD Histoire de Jérusalem assure que pour "libérer des otages, il faut une trêve humanitaire". "Ce n’est pas possible autrement. Il faut que les bombardements s’arrêtent. Il faut que la surveillance par drone s’arrête pour pouvoir sécuriser [le transfert des otages]. Il faut que la Croix-Rouge établisse des contacts. Il faut que les contacts soient plus fluides entre la branche politique et la branche militaire", détaille ce spécialiste.
Vincent Lemire estime que cet accord va être "extrêmement lugubre" pour les familles des otages qui ne seront pas libérés. "C’est absolument terrible, mais ce sont les ruses de l’Histoire. Ce sont les ruses de cette situation. Les otages, c’est la seule chose qui permet de freiner véritablement cette marche vers le pire."
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