Guerre Hamas-Israël : des Français feront-ils partie des premiers otages libérés par le Hamas ?

Y a-t-il un espoir que les otages français détenus par le Hamas soient libérés après l'accord trouvé la nuit dernière avec Israël ? La France reste prudente.
Article rédigé par Hadrien Bect
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Rassemblement en solidarité avec Israël à Lyon le 30 octobre 2023 (RICHARD MOUILLAUD / MAXPPP)

Emmanuel Macron assure œuvrer "sans relâche" pour que les otages détenus par le Hamas soient tous "libérés". Déclaration alors qu'un accord a été trouvé la nuit dernière avec Israël. Les deux parties se sont accordées autour d'une trêve et d'une libération d'otages. Des Français feront peut-être partie des premiers otages libérés.

Depuis ce mercredi matin, côté français, les prises de paroles semblent plutôt optimistes. Emmanuel Macron salue l’accord, Catherine Colonna la ministre des affaires étrangères dit "espérer qu’il y aura des Français". En langage diplomatique, "si elle était convaincue qu’il n’y en avait pas, elle n’aurait pas dit ça", décrypte un conseiller de l’exécutif. Mercredi matin, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran s'est aussi exprimé en sortie de Conseil des ministres : "La France salue cet accord. C’est la première fois que nous sommes aussi proches d'une libération effective."

"Il faut que rien ne vienne entraver ce qui est prévu. Nous espérons qu'il y ait des Français dans le premier groupe qui sera libéré."

Olivier Véran

après le Conseil des ministres

"Rappelons que huit de nos compatriotes manquent toujours à l'appel et pour une partie d'entre eux nous avons la certitude qu'ils sont otages. Les familles sont tenues au courant en permanence. Aujourd'hui est donc un jour d'espoir." Pour l'instant le sentiment est celui d’une grande prudence comme si la France attendait d’être sûre et certaine du sort des otages français avait de prendre le risque de s’exprimer.

La France n’était finalement pas au cœur des négociations

Les négociations se sont jouées entre Israël, le Hamas avec le rôle de médiation du Qatar mais aussi des États-Unis et de l’Égypte. La France n’avait pas grand-chose à offrir, c’est pour ça que l’action d’Emmanuel Macron a été essentiellement de mettre la pression : c’est le sens de la tournée du ministre de la défense Sébastien Lecornu la semaine dernière, avec des étapes en Israël, en Égypte et au Qatar. Faire en sorte que les otages français ne soient pas oubliés, pousser pour une trêve, proposer de l’aide humanitaire : façon de montrer un investissement français sur ce dossier.

Une tournée faite aussi pour tenter de savoir qui sont les otages possiblement libérables et avoir des nouvelles de ces otages. D’ailleurs le ministre des armées Sébastien Lecornu s’est à nouveau entretenu ce mercredi à la mi-journée avec son homologue israélien Yoav Gallant. Une façon sans doute de vérifier que les promesses et les informations obtenues lors de la tournée régionale du ministre vont bien se confirmer dans les prochaines heures.

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