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"Je veux marcher à nouveau et rentrer au Népal" : en Israël, ces victimes oubliées de l'attaque du Hamas

Des Bélarusses, des Sri Lankais ou encore des Népalais : parmi les 35 nationalités représentées dans l'attaque du Hamas le 7 octobre, certaines victimes sont moins audibles que d'autres.
Article rédigé par Thibault Lefèvre - édité par Louis Mondot
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les images d'otages du Hamas sont projetées sur les murs de la vieille ville de Jérusalem, en Israël, le 6 novembre 2023. (FAIZ ABU RMELEH / MIDDLE EAST IMAGES)

35 nationalités sont représentées parmi les victimes, les disparus et les otages de l’attaque du Hamas. Parmi eux, il y a des Thaïlandais, des Philippins, des Bélarusses, des Sri Lankais... Ce sont les victimes oubliées du 7 octobre. Leurs gouvernements ont moins de poids que ceux des États-Unis, de la France ou de l’Allemagne, et ces victimes en ont conscience.

Parmi ces victimes, il y a Bidan Sejwal. Ce Népalais est arrivé début septembre en Israël, avec 16 autres étudiants en agronomie, pour un stage dans le kibboutz d’Alumim, tout près de la bande de Gaza. "Je veux marcher à nouveau et ensuite je veux rentrer au Népal", dit-il. Depuis le 7 octobre, ce jeune homme de 24 ans est hospitalisé à l’hôpital de Beer-Sheva au sud d’Israël, pour une grave blessure à la jambe. "Le matin du 7 octobre, nous sommes allés, les 17 étudiants, dans un bunker. Ils ont envoyé une grenade. Dix sont morts. Trois sont rentrés au Népal et deux autres sont avec moi à l’hôpital."

"Je suis ici pour m’assurer qu’aucune des victimes ne reste seule"

Le 17e étudiant est un otage du Hamas. Il s’appelle Bipin Joshi, 23 ans, et tous les jours son grand frère appelle du Népal. Son interlocuteur en Israël s’appelle Alon, un professeur de yoga du nord du pays. Il s’est installé temporairement près de l’hôpital de Beer-Sheva pour s’occuper des rescapés népalais. 

"Il me supplie pour que je l’aide à sauver son petit frère. Je suis ici pour m’assurer qu’aucune des victimes ne reste seule. Ces pays sont oubliés. Leurs voix sont moins audibles que celles des pays riches", déplore le professeur. Alon s’est fait une promesse : ne pas abandonner les victimes oubliées du 7 octobre.

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