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La justice saisie après un tweet félicitant les auteurs de l'attentat de Tel Aviv

Une militante du Parti des indigènes de la République (PIR) s'est réjouie sur Twitter de l'attaque qui a fait quatre morts à la terrasse d'un restaurant en Israël, mercredi. Avant de retirer son message.

Article rédigé par franceinfo
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Des policiers examinent la salle de restaurant de Tel Aviv (Israël), où une fusillade a fait quatre morts, le 8 juin 2016. (NURPHOTO / AFP)

"Dignité et fierté ! Bravo aux deux Palestiniens qui ont mené l’opération de résistance à Tel Aviv." Une militante du Parti des indigènes de la République (PIR), Aya Ramadan, a publié ce message sur Twitter, mercredi 8 juin, peu après l'attentat à la terrasse d'un restaurant à Tel Aviv (Israël). Deux hommes ont ouvert le feu sur les clients attablés. Au moins quatre personnes sont mortes.

Le tweet n'est pas passé inaperçu. Il a aussitôt provoqué des réactions indignées. L'auteure du message l'a alors supprimé. Mais des captures d'écran réalisées par des internautes ont rapidement circulé sur internet. Le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme Gilles Clavreul a interpelé l'auteure des propos ainsi que le PIR en expliquant que la justice sera saisie.

Le PIR dans la ligne de mire du gouvernement

"Je viens de signer un signalement au parquet de Bobigny au titre de l’article 40 du code de procédure pénale", confirme Gilles Clavreul au Figaro. Sollicité également par Marianne, le délégue interministériel assure attendre maintenant les déclarations du Parti des indigènes : "Si le PIR, ces derniers temps, s'est clairement radicalisé, Aya Ramadan n'est qu'une militante. J'attends de voir leur réaction." Contacté par francetv info, ni Aya Ramadan, ni le PIR n'ont pour l'heure réagi.

La porte-patrole du PIR Houria Bouteldja a dernièrement créé la polémique avec son essai Les Blancs, les juifs et nous (éd. La Fabrique), comme l'expliquait LibérationPar ailleurs, les relations entre le gouvernement et le PIR sont conflictuels depuis des mois. Dans un texte publié sur Facebook en décembre dernier, Gilles Clavreul a épinglé le Parti des indigènes au même titre que Tariq Ramadan, après un meeting de Saint-Denis organisé le 11 décembre pour "la paix, la justice et la dignité".

Il a qualifié cette manifestation d'"offensive anti-républicaine" qui "vise uniquement à légitimer l'islamisme, à défendre des prédicateurs fondamentalistes et à piéger la jeunesse des quartiers dans une radicalité sans issue". Il a accusé par ailleurs l'organisation d'"antiracisme perverti". Une charge largement condamnée par plusieurs associations antiracistes, dont le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).

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