Menaces en mer Rouge : l'Espagne refuse de participer à la coalition militaire internationale

Le gouvernement espagnol avait déjà précisé, samedi, s'opposer à un élargissement de la mission européenne Atalante, qui lutte depuis 2008 contre la piraterie dans l'océan Indien
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, à Barcelone (Espagne), le 21 décembre 2023. (ALBERT LLOP / NURPHOTO / AFP)

L'Espagne ne participera pas à la coalition internationale pour protéger le trafic maritime en mer Rouge contre les attaques des rebelles houthis du Yémen. Un porte-parole du ministère de la Défense l'a affirmé dimanche 24 décembre à l'AFP. Il n'a pas expliqué les raisons de ce refus.

Après plusieurs jours d'atermoiements et une gêne évidente, le gouvernement espagnol avait déjà précisé, samedi, s'opposer à un élargissement de la mission européenne Atalante, qui lutte depuis 2008 contre la piraterie dans l'océan Indien. Madrid rappelait alors que cette opération se limite actuellement à la seule Espagne et à un seul navire, la frégate Victoria, tout en soulignant que la récente reprise des actes de piraterie dans la zone "requiert un investissement maximum" de cette mission. "La nature et les objectifs de la mission Atalante (...) n'ont rien à voir avec ceux que l'on ambitionne d'atteindre en mer Rouge", insiste par ailleurs le ministère.

La politique américaine mécontente une partie de la gauche

Le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez estime pour cette raison "indispensable" la création d'une mission "nouvelle et spécifique" consacrée à la protection du trafic maritime commercial en mer Rouge. Cette mission ad hoc devra avoir "un champ d'action, des moyens et des objectifs propres, décidés par les organismes compétents de l'UE", assure le ministère, qui ajoute que "l'Espagne ne s'oppose en aucune façon à sa création", même si elle s'abstient d'y participer.

Selon la presse espagnole de dimanche, le refus de Madrid de s'impliquer dans cette mission dirigée par les Etats-Unis s'explique vraisemblablement par des raisons de politique intérieure. Pedro Sanchez doit, en effet, composer au sein de la coalition gouvernementale avec un parti de gauche radicale, Sumar, très hostile à la politique étrangère américaine.

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