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"Nous ne sommes pas la périphérie, nous sommes le centre" : la communauté arabe d'Israël tente de mobiliser ses électeurs

Mardi 17 septembre, les Israéliens votent pour renouveler le parlement. Un enjeu important pour la communauté arabe du pays, bien qu'elle vote peu.

Article rédigé par franceinfo - Frédéric Métézeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Une femme bédouine marche près d'une affiche électorale montrant le candidat Benny Gantz, le 15 septembre 2019 à Beer-Sheva (sud d'Israël). (HAZEM BADER / AFP)

6,3 millions d'électeurs sont appelés à voter mardi 17 septembre aux législatives israéliennes. Parmi eux, la communauté arabe d'Israël, qui a suffisamment de poids pour faire basculer une élection mais se sent mal insérée et s'abstient beaucoup.

Au sud de Jérusalem, la ville de Rahat, 69 000 habitants, est peuplée quasi-exclusivement de Bédouins sédentarisés. Le taux de chômage atteint 17%, contre 4% au niveau national. Pour Majdi, 30 ans, étudiant en médecine, les inégalités sont profondes et commencent très tôt. 

Les étudiants et tous les gens ici sont moins égaux que les étudiants de, vous savez, l'autre partie du pays.

Majdi, étudiant en médecine

à franceinfo

"La plupart des étudiants ici veulent atteindre le plus haut niveau, affirme Majdi. Nous ne sommes pas la périphérie, nous sommes le centre ! Pour moi, c'est le même pays, mais pas pour eux".

L'ancien général Benny Gantz est venu faire campagne à Rahat. L'accueil a été chaleureux. "C'est un homme bon, assure Saleh, cadre d'entreprise. Peut-être qu'il va nous changer de Bibi Nétanyahou, ce fou qui n'aime pas les Arabes. Je suis israélien, j'appartiens à cette terre, j'appartiens seulement à Israël".

Durant toute sa campagne ,Nétanyahou a accusé les électeurs israéliens arabes de fraude. Leurs bureaux de vote seront très surveillés ce mardi.

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