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L'ONU et la Ligue arabe appellent Israël à abandonner ses plans d'annexion en Cisjordanie

Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou doit annoncer sa stratégie pour mettre en place le plan américain qui pourrait se traduire par l'annexion des colonies juives et de la vallée du Jourdain en Cisjordanie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Dans le village palestinien de Qirah, au sud de Naplouse, le 22 juin 2020. (JAAFAR ASHTIYEH / AFP)

Les deux organisations estiment qu'un tel processus pourrait "mettre fin aux efforts internationaux en faveur de la création d'un Etat palestinien viable". L'ONU et la Ligue arabe ont demandé d'une seule et même voix à Israël d'abandonner ses plans d'annexion en Cisjordanie, mercredi 24 juin. Cet appel a été formulé lors d'une visioconférence du Conseil de sécurité de l'ONU, qui constitue la dernière rencontre internationale avant la possible mise en œuvre, en juillet, de ces plans d'annexion.

Le gouvernement du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou doit annoncer à partir du 1er juillet sa stratégie pour mettre en place le plan américain. Elle pourrait inclure l'annexion par Israël des colonies juives et de la vallée du Jourdain, une vaste plaine agricole, en Cisjordanie. En affirmant son hostilité à toute décision unilatérale, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a réclamé au gouvernement israélien (en anglais) "d'abandonner ses plans".

L'objectif reste d'avoir deux Etats – Israël et un Etat palestinien indépendant, démocratique, d'un seul tenant, souverain et viable – vivant côte à côte en paix et en sécurité dans des frontières reconnues basées sur les lignes définies en 1967, avec Jérusalem capitale des deux Etats.

Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU

Cette définition tranche avec le plan pour le Proche-Orient des Etats-Unis, qui ont reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël et qui prévoient un Etat palestinien morcelé, relié par des tunnels ou des ponts. Plusieurs analystes soulignent que Benyamin Nétanyahou bénéficie d'une fenêtre d'opportunité de seulement quelques mois car la réélection à Washington de son principal allié, Donald Trump, est loin d'être assurée.

"Une chance doit être donnée à la diplomatie"

Une telle annexion, pourtant, "détruirait toute idée de paix à l'avenir", a déclaré le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheit. "Annexer des parties du territoire palestinien occupé constituerait, si cela est concrétisé, une menace sérieuse à la stabilité régionale". Selon lui, ce dossier risque "de mettre fin à plus d'un quart de siècle d'efforts internationaux en faveur d'un Etat palestinien viable".

"Une chance doit être donnée à la diplomatie", a insisté le coordinateur spécial des Nations unies pour le Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, en appelant à une relance "sans pré-conditions" du Quartette qui réunit sur le dossier israélo-palestinien les Etats-Unis, la Russie, l'Union européenne et l'ONU, "afin de trouver un moyen de sortir de la crise actuelle".

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