Proche-Orient : "Nous pouvons encore éviter une guerre régionale", soutient le chef de la diplomatie française

Selon Stéphane Séjourné, ministre français des Affaires étrangères, "personne aujourd'hui n'a intérêt à la guerre" au Proche-Orient.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le président du Parlement libanais, Nabih Berri (à droite), rencontre le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourne, à Beyrouth, le 15 août 2024. (AFP)

"Nous pouvons encore éviter une guerre régionale" au Proche-Orient, soutient vendredi 16 août, en exclusivité au micro de la Rédaction internationale de Radio France, Stéphane Séjourné, ministre français des Affaires étrangères. Le chef de la diplomatie française est attendu en Israël et dans les territoires palestiniens, au lendemain de son déplacement au Liban. Stéphane Séjourné estime que "personne aujourd'hui n'a intérêt à la guerre".

Cette tournée diplomatique vise donc à appeler, à nouveau, à la désescalade dans la région et à porter un "message diplomatique". Après dix mois de conflit, le ministre des Affaires étrangères appelle à "donner toutes ses chances à la diplomatie" qui doit, selon lui, impliquer "des discussions sur un accord de cessez-le-feu et de libération des otages". "Des discussions sont actuellement en cours à Doha", précise-t-il.

Le risque d'une escalade militaire a redoublé après l'assassinat le 31 juillet du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran et celui, le 30 juillet, de Fouad Chokr, chef militaire du Hezbollah libanais, tué dans une frappe revendiquée par Israël près de Beyrouth. Stéphane Séjourné explique que "dans l'histoire des conflits, la guerre est souvent arrivée par des éléments qui n'ont pas été prévus, ou par des ripostes qui ont été mal organisées, mal exécutées". Il considère que c'est justement "ce qu'il faut éviter". "Nous avons peur d'éléments escalatoires qui arriveraient jusqu'à créer à une guerre régionale dont on aurait intérêt ni ici, ni en Israël", confie-t-il.

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