Reconnaissance de l'État de Palestine : "Cette décision place devant leur responsabilité le reste des membres de l'UE", selon un ancien diplomate palestinien

La Norvège, l'Espagne et l'Irlande ont annoncé qu'elles allaient reconnaître la Palestine comme État. L'essayiste Elias Sanbar reproche aux autres pays de l'Union européenne d'attendre le "feu vert américain".
Article rédigé par franceinfo
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Elias Sanbar, ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’Unesco. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

La reconnaissance de l'État de Palestine par la Norvège, l'Espagne et l'Irlande "place devant leur responsabilité le reste des membres de l'Union européenne", estime mercredi 22 mai sur franceinfo Elias Sanbar, ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’Unesco. L'essayiste a du mal à imaginer que les autres pays européens pourront "rester dans la position attentiste en cours aujourd'hui".

Le poète soutient que cette décision ne relève pas du "symbole", mais vient au contraire "déclencher un processus". Il considère d'ailleurs que "la violence des réactions israéliennes est loin d'être une réaction à des symboles". Pour Elias Sanbar, après ces reconnaissances, l'Europe se trouve "au pied du mur". Il attend donc de voir d'éventuelles autres réactions de la part des autres pays de l'UE et se demande si ceux-ci vont "se manifester dans un suivisme stérile qui ne sert à rien".

L'ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l'Unesco assure que ce qui "bloque" pour l'instant les autres Européens "n'est pas, comme le dit le ministre français des Affaires étrangères, que les conditions ne sont pas réunies", mais plutôt que les pays européens "attendent un feu vert américain". Elias Sanbar regrette que ces pays "n'osent pas entraver l'opposition américaine", alors que dans une situation inverse "les États-Unis n'attendr[aient] pas un feu vert européen".

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